Après une période marquée par une politique linguistique d’unilinguisme qui avait valorisé exclusivement l’arabe standard au détriment des langues maternelles, la situation linguistique algérienne a connu un tournant à partir des années 2000, marqué par l’institutionnalisation du berbère (2002) et une certaine ouverture sur le pluralisme linguistique qui se manifeste sur le terrain comme un fait établi. Cette dynamique, qui continue de susciter des débats, souvent passionnés, appelle un regard renouvelé sur les représentations qu’ont les locuteurs algériens des différentes langues en contact.