Patrick Giraudoux, co-auteur d’un rapport d’intérêt mondial pour l’IPBES, le « GIEC » de la biodiversité
Du 10 au 16 dédembre 2024 à Windhoek, en Namibie, le rapport de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) a été présenté aux représentants de ses 147 États membres. Ce "GIEC" de la biodiversité met en lumière des options et scénarios scientifiques pour relever les défis mondiaux liés à la biodiversité et aux écosystèmes. Parmi les auteurs : Patrick Giraudoux, professeur d’écologie au laboratoire Chrono-environnement.
Patrick Giraudoux, professeur émérite d’écologie au laboratoire Chrono-environnement de l’université de Franche-Comté fait partie des 165 auteurs mobilisés sur le rapport de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services). Ce "GIEC" de la biodiversité, regroupe 147 États membres et met en lumière des options et scénarios scientifiques pour relever les défis mondiaux liés à la biodiversité et aux écosystèmes. Pour ce rapport, l’IPBES a rassemblé un collectif d’experts, issus du monde entier, parmi lesquels des chercheurs expérimentés, des post-doctorants, des membres d’ONG… Un panel interdisciplinaire, paritaire et inclusif. Pendant plus de trois ans, ils ont des problématiques variées avec des contributions issues de la biologie, de l’économie et du droit de l’environnement. Patrick Giraudoux a contribué au chapitre 1 du rapport, intitulé "Nexus", qui cadre l’ensemble du document en examinant les interactions critiques entre eau, alimentation et santé.
Un processus rigoureux et transparent
La sélection des experts, tout comme l’ensemble du travail réalisé, a été conduite avec une totale transparence. Les ébauches successives du rapport ont été accessibles au public et ouvertes à l’évaluation de toutes les personnes inscrites sur la plateforme de l’IPBES. Chaque commentaire a été pris en compte et suivi de réponses, conduisant à une version révisée, elle aussi rendue publique. Ce processus s’est déroulé sur plusieurs continents, réaffirmant l’engagement de l’IPBES en faveur de l’inclusivité globale.
Nous avons bâti un véritable réseau mondial qui pourra donner lieu à une multitude de collaborations
Le rapport final, argumenté exclusivement sur des bases scientifiques, propose des scénarios et des options pour orienter les politiques publiques. Toutefois, à l’instar du GIEC, il n’impose aucune décision. Un "Summary for Policymakers", rédigé par les coordinateurs de chaque chapitre, a été présenté ce mardi 17 décembre à Windhoek. Ce document synthétise les éléments clés destinés aux décideurs, offrant une base essentielle pour des actions concrètes en faveur de la biodiversité.
« Pendant trois ans, c’était beaucoup de travail et de rigueur, mais c’était une expérience tellement enrichissante, surtout grâce aux rencontres formidables que nous avons faites » témoigne Patrick Giraudoux. « Nous avons bâti un véritable réseau mondial qui pourra donner lieu à une multitude de collaborations. » Bien que chaque rapport de l’IPBES fasse l’objet d’un nouveau processus de sélection des auteurs, les liens tissés entre experts promettent de fructueuses coopérations pour l’avenir.