Un bomme sur un appareil de sport
UFC
Auteur 
Catherine Tondu

Excentricité : le vélo à l’envers

La plate forme universitaire Exercice performance santé innovation (EPSI) s'est dotée d'un nouvel appareil de rééducation qui sera utilisé pour la recherche.

Descendre un escalier demande bien moins d’efforts que le monter… De la même façon, faire du rétropédalage pour freiner un vélo est plus facile que le faire avancer… Dans les deux cas, l’effort selon un principe appelé « excentrique » s’avère plus aisé que son pendant, dit « concentrique ». Pourtant, il se montre payant aussi en matière de musculation : la même descente d’escaliers multipliée par un certain nombre d’étages procure à n’en pas douter quelques tiraillements dans les jambes à l’arrivée !

C’est ainsi qu’un vélo excentrique flambant neuf investit la plateforme universitaire Exercice performance santé innovation (EPSI) pour travailler la rééducation musculaire de patients insuffisants respiratoires. Une machine spécialement mise au point pour les besoins d’une recherche à visée thérapeutique, qui, baptisée ENERGETIC, mobilise à Besançon des chercheurs de l’U-Sports et du service Physiologie - Explorations fonctionnelles du CHRU, auxquels s’ajoutent des soignants de la fondation régionale Arc-en-ciel.

Ce projet nouveau, piloté par la Plateforme d’investigation technologique (PIT) du CHU de Dijon concerne du côté bourguignon les patients atteints de troubles cardiaques. « Les bénéfices du pédalage excentrique, sollicitant très peu les fonctions centrales cœur - poumon, sont connus depuis les années 1950, mais la prescription de ce type d’exercice n’est pas au point », explique Nicolas Tordi, enseignant-chercheur à l’U-Sports de l’université de Franche-Comté, et responsable de l’axe Mobilité et autonomie au CIC-IT du CHRU bisontin. C’est là l’objectif du projet ENERGETIC : doser l’intensité, mesurer les efforts et les effets, adapter le programme de rééducation pour un bon rapport tolérance / efficacité. Avec pour but ultime la rédaction de protocoles de soins pour les professionnels.

Programmée sur trois ans, l’étude impliquera dans un premier temps des sujets sains, avant d’être menée auprès de patients insuffisants respiratoires dont les muscles, atteints par la maladie ou certains traitements, ont besoin de se renforcer en douceur.

Le vélo expérimental, dont la fabrication a donné lieu à de nombreux ajustements techniques, a été livré par l’industriel bourguignon TMS à la plateforme EPSI fin décembre. L’échauffement peut commencer.

Article publié dans le journal en Direct - numéro 251 - Janvier 2014

Contact

Nicolas Tordi
Plateforme EPSI
03 63 08 23 21
nicolas.tordi@univ-fcomte.fr

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