Déplacements urbains : sortir de l'orthodoxie

couverture du livre

Thomas Buhler

Depuis une trentaine d’années, les politiques de déplacements urbains visent à une réduction de l’usage de l’automobile. Toutefois, aucune de ces stratégies n’a jusqu’à présent rencontré le succès escompté. La théorie socioéconomique des transports repose sur une supposée rationalité de l’individu, lequel serait tantôt optimisateur, tantôt fidèle à ses convictions, à ce qui lui paraît « juste » ou « bon ». Cette hypothèse est fortement remise en cause dans cet ouvrage. L’auteur montre que cette vision réductrice mène non seulement à l’échec des politiques de déplacements, mais également à l’incompréhension de ses raisons fondamentales. En s’appuyant sur le concept d’habitude, il propose de renouveler le regard porté sur l’individu mobile, et de s’affranchir de la doxa intellectuelle et opérationnelle. Son ouvrage expose en quoi la prise en compte de la répétitivité au quotidien et des savoir-faire acquis permet de mieux comprendre les pratiques de déplacements. Il intéressera les praticiens de l’urbanisme, des transports et de la mobilité, ainsi que les étudiants et enseignants en géographie, sociologie et aménagement.