Nouvelle équipe de direction au Centre de linguistique appliquée

Vous avez occupé plusieurs postes en France et à l'étranger, pouvez-vous nous exposer rapidement votre parcours ? 

Ma sensibilité pour les questions linguistiques remonte à loin dans l’enfance, puisque je suis issu d’une double culture : j’ai grandi en France, mais nous parlions l’espagnol à la maison.

Il n’est donc pas étonnant que j’aie choisi d’étudier les sciences du langage, puis de devenir professeur de français. Mon parcours professionnel m’a ensuite emmené à Jérusalem, Ankara, Saint-Domingue, puis Washington, dans des missions toujours en lien avec la promotion de la francophonie et du plurilinguisme. Il était normal que ce parcours m’amène un jour jusqu’à Besançon, qui est l’une des villes françaises les plus connue dans la communauté des professeurs de français.  J’ai également eu l’occasion de travailler sur les questions de langue au rectorat de Besançon, où j’ai travaillé à l’accueil et à l’inclusion des élèves qu’on nomme « allophones ». Toutes ces expériences sont liées par un fil rouge, qui est la promotion du dialogue entre les peuples, entre les cultures.

Quelles sont vos ambitions pour le CLA au cours des 3 prochaines années ?

 En tout premier lieu, il faut rappeler que le CLA est un centre universitaire dont l’une des missions essentielles est de proposer aux étudiants du monde entier des formations qui leur donneront les compétences nécessaires pour suivre des études en France. Mais nous accueillons aussi des professeurs de français dans le cadre de nos universités pédagogiques. Notre objectif est de continuer à développer cette activité au service de la francophonie, car elle concourt au rayonnement international de l’université de Franche-Comté, mais aussi, indirectement, au rayonnement de toute une ville et de toute une région.

Nous n’oublions pas cependant notre ancrage territorial, qui est important : nous sommes un acteur de la formation en langues au service des entreprises de Franche-Comté, des collectivités, des particuliers. Nous développons également une réflexion et des actions pour améliorer le suivi et l’inclusion des populations migrantes, par exemple au travers de notre programme d’insertion pour les étudiants migrants, ou encore en formant des acteurs de l’insertion professionnelle à la prise en charge de ces publics. Ce sont des axes forts que nous allons continuer à développer, car ils répondent à un véritable besoin social.

Avez-vous de nouveaux projets pour la rentrée ? 

Les projets sont très nombreux, à la fois dans le domaine de l’enseignement du français, et dans celui des langues vivantes.  En tout premier lieu, retrouver le contact avec nos stagiaires et étudiants internationaux, dont beaucoup ont été empêchés de voyager en raison de la situation sanitaire et qui reviennent progressivement à Besançon. Grâce au numérique, le contact n’a jamais été rompu, mais nous devons maintenant retrouver le plaisir du « présentiel » redevenir un lieu d’accueil, de rencontre et d’échange, car c’est notre raison d’être. Nous devons également poursuivre notre démarche qualité pour être à l’écoute de leurs besoins qui sont nombreux : beaucoup souhaitent par exemple séjourner dans des familles d’accueil pour nouer des relations plus personnelles avec les Français et c’est aussi le rôle d’un centre comme le nôtre de les aider à vivre ce type d’expérience. Je remercie à cette occasion, les nombreuses familles qui ont déjà fait le choix d’accueillir des étudiants étrangers.

Enfin, nous continuons, en partenariat avec toutes les institutions qui soutiennent la francophonie, à former des enseignants du monde entier : au Viet-Nam, en Malaisie, au Soudan, au Laos, au Maroc, pour ne citer que quelques programmes actuellement en cours dont nous sommes opérateurs. Car ces enseignants sont la force vive d’une francophonie qui est à la fois dynamique, plurielle, optimiste et joyeuse.

Retrouvez toutes les formations du CLA : cla@univ-fcomte.fr