La Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux est une structure fédérative dont la vocation première est de soutenir la recherche en sciences humaines et sociales. Elle fonctionne sous la double tutelle de l'université de Franche-Comté et du CNRS. L'ensemble des chercheurs qui exercent dans ce domaine à l'UFC, mais aussi à l'UTBM, peuvent bénéficier de ses services. Ceux-ci consistent en un appui administratif et logistique pour le montage de projets, mais aussi dans la mise à disposition d'équipements. La MSHE s'est en effet dotée d'une plateforme technologique incluant différents appareillages permettant, entre autres, l'acquisition de données (drones, matériel topographique, spectroradiomètre, macroscope, détecteur de métaux…). On y trouve par exemple le nécessaire pour numériser de grands corpus de textes ou pour faire de l'analyse spatiale et des salles d'expérimentation dédiées aux études comportementales. À cela s'ajoutent des postes informatiques, toute une batterie de logiciels, l'accès à des bases de données diverses et du matériel photographique et audiovisuel. Cet ensemble ne serait rien sans les compétences et ressources humaines qui assurent leur bonne utilisation et toute la gestion administrative.
La MSHE n'intervient pas seulement en soutien aux laboratoires. Elle porte elle-même de nombreux projets de recherche et est habilitée à accueillir des chercheurs invités, doctorants et postdoctorants. Elle développe sa propre programmation scientifique selon certains critères dont le développement de collaborations internationales, le caractère interdisciplinaire des projets et leur implantation régionale. Beaucoup de ses actions sont d'ailleurs soutenues financièrement par la Région. La MSHE Claude Nicolas Ledoux se distingue cependant d'autres MSH du réseau national dont elle est membre par un champ thématique élargi aux sciences de l'environnement.
En expansion constante depuis sa création officielle en 2001 à partir d'un pôle de recherche préexistant1, cette fédération avait besoin d'espace pour y installer son plateau technique, offrir des bureaux aux doctorants et aux chercheurs invités et organiser réunions, séminaires et colloques dans de bonnes conditions. C'est chose faite : les équipes jusqu'à présent logées dans l'enceinte de la faculté des lettres (UFR SLHS) rue Mégevand ont déménagé fin février, toujours au centre-ville de Besançon, sur le site dit « de l'Arsenal ».
Une interface avec la ville
Ce site qui, historiquement, était celui d'une usine de munitions, a d'abord été occupé par la faculté de médecine avant de devenir une extension de l'UFR SLHS il y a quelques années. La MSHE y occupe désormais un ancien bâtiment (le pavillon Bichat) daté de 1847 et intégralement réhabilité, ainsi qu'une construction neuve. Cette dernière est un auditorium de 150 places, équipé de cabines d'interprètes pour la traduction simultanée, qui va accueillir de nombreux séminaires et colloques. Le public bisontin en profitera lui aussi puisque la MSHE lance dès le mois de mars un cycle de conférences ouvertes à tous2. Les premiers jeudi de chaque mois, un chercheur y présentera ses travaux de manière accessible. L'idée est de proposer des sujets variés qui puissent être mis en perspective avec la société actuelle. En effet, la MSHE souhaite aujourd'hui se positionner comme une véritable interface des sciences humaines et sociales avec le public.
Cet objectif va être facilité par sa nouvelle situation géographique, au cœur d'un espace urbain en cours de réaménagement. L'esplanade Germaine Tillion, dégagée par les travaux, va tracer des chemins piétonniers inédits entre le parc Chamars, la rue Charles Nodier et la mairie. La MSHE se situe également en face de l'ancien hôpital Saint-Jacques où il est prévu d'installer la future Cité des savoirs et de l'innovation qui inclura, aux côtés d'autres structures, une grande bibliothèque municipale et universitaire.