L’anglais, un outil indispensable pour les étudiants à l'IUT
Que ce soit pendant leur stage, qui peut s’effectuer à l’étranger, ou dans leur futur métier, les étudiants en DUT et licence professionnelle doivent maîtriser l’anglais, langue incontournable dont l’apprentissage est posé comme une exigence par les programmes pédagogiques nationaux.
Au collège et au lycée, l’enseignement des langues étrangères vise de nombreux objectifs pour l'après-bac. En DUT et en licence professionnelle, ce sont les applications concrètes qui sont recherchées : les enseignements dispensés doivent être directement utilisables dans le futur métier de l’étudiant. « S’il s’agit d’envoyer un courriel à une entreprise pour demander une information sur un produit, ce message électronique est véritablement envoyé, explique Karine Nadler, enseignante en anglais au département Génie thermique et énergie (GTE) de l’IUT Belfort-Montbéliard. C'est la même chose pour un CV sous forme vidéo réalisé pour candidater sur un stage à l’étranger. Cela donne un sens au cours : pour chaque exercice pratique, le destinataire existe vraiment. » Les thèmes des cours d’anglais sont définis en fonction des autres disciplines de la formation. En DUT GTE, les étudiants travaillent ainsi sur des sujets liés aux métiers et aux entreprises du secteur de l’énergie. Et ils n’ont pas peur de s’exprimer en anglais : « Nous faisons beaucoup d’expression orale, poursuit l’enseignante. Ils se sentent à l'aise et participent bien, quel que soit leur niveau. »
Différents types d'anglais
Les étudiants apprennent aussi bien l'anglais technique que l'anglais professionnel. Lié aux activités, l'anglais technique fait appel à un vocabulaire spécifique : en DUT GTE, ce sera notamment celui de l’énergie, de l’efficacité énergétique, du développement durable. L'anglais professionnel est quant à lui lié à l’emploi : les étudiants apprennent à écrire un courriel, une lettre, à rédiger leur CV et leur lettre de motivation, à effectuer une recherche d’emploi, mais aussi à tenir une conversation téléphonique ou à laisser un message sur un répondeur. Ils doivent également être capables de participer à une conférence, à une réunion, et d'animer la visite d'un bâtiment ou un site.
Pour développer les bases langagières et la communication professionnelle, Karine Nadler leur demande de créer des supports de communication : des articles, des jeux, des glossaires, et bientôt un webmagazine sur l’énergie. Et pour aider ceux qui partent en stage dans des pays anglophones, un groupe est chargé de réaliser des livrets d’accueil avec des infos pratiques sur les logements, les moyens de transport, des idées d’excursions ou de sorties… Un guide pour Edimbourg a déjà été réalisé ; deux autres sur Liverpool et Worcester sont en préparation.
Immersion à l'étranger
Les étudiants en DUT ou en licence professionnelle qui le souhaitent ont la possibilité d’effectuer leur stage de 2e année en dehors de l’Hexagone. Pendant 12 semaines, « ils travaillent sur un sujet en lien avec leur formation : l’efficacité énergétique des bâtiments, l’étude des systèmes de chauffage et de stockage d’énergie, les énergies renouvelables… À l‘issue de leur stage, ils rédigent un rapport en anglais, puis passent également leur soutenance en anglais. » Depuis les années 1970, le département GTE perpétue ses liens avec les entreprises et universités d’outre-Manche. Si actuellement les stages se font essentiellement au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, l’équipe pédagogique continue de développer d’autres contacts afin d’élargir la zone d’accueil des stagiaires : par exemple dans les pays d’Europe de l’Est où le charbon est encore très utilisé et où des solutions de remplacement (comme les énergies renouvelables) pourraient être proposées.
L'an passé, une dizaine d’étudiants du département GTE sont partis en Écosse, en Angleterre, aux Pays-Bas ainsi qu’en Suisse, et ont eu la chance de découvrir la culture, la vie quotidienne et le monde du travail. Cette année, ils seront également une dizaine à effectuer leur stage à l’étranger, stages qui ne sont pas obligatoirement rémunérés, ce qui peut être un frein pour les étudiants. Mais il est toujours possible d’obtenir des bourses et celles-ci sont cumulables : Erasmus+ stage, pour les stages dans l'Union européenne et dans plusieurs autres pays ; Dynastage étudiants, bourse de la Région Bourgogne-Franche-Comté ; et l'aide à la mobilité pour les étudiants boursiers, qui s'ajoute à la bourse allouée par le Crous.
