De bonnes dispositions pour les dispositifs médicaux
D’une paire de lunettes à un scanner en passant par un outil de dissection ou un lit médicalisé, un dispositif médical concerne tout ce qui a trait au diagnostic, à la prévention, au contrôle ou au traitement d’une pathologie, hors thérapie médicamenteuse. C’est dire combien le sujet est vaste et à manipuler avec précaution.
École d’ingénieurs de l’université de Franche-Comté, l’ISIFC a fait sa spécialité des aspects réglementaires, techniques et qualité liés à la conception et à la mise sur le marché des dispositifs médicaux. Cette vue d’ensemble lui donne atouts et légitimité pour organiser depuis trois ans une session de formation pointue et adaptée aux attentes des industriels, fabricants ou sous-traitants.
La rentrée du DM (dispositif médical), ainsi nommée car organisée par une école et programmée en début d’année universitaire, a réuni lors de sa dernière édition plus de cent soixante industriels à Besançon. La région est pilote dans ce domaine, justement en raison de la présence de l’ISIFC, et de celle de nombreuses entreprises spécialisées dans le secteur biomédical.
Responsable des relations industrielles à l’ISIFC et partie prenante de l’organisation de ces journées, Florent Guyon se réjouit des messages d’encouragements et de félicitations reçus après la manifestation. « Les participants sont venus de toute la France, de Franche-Comté bien sûr, de Bourgogne, de Rhône-Alpes et de la région parisienne notamment, et 30 % d’entre eux de Suisse. » Tous ont souligné l’intérêt et la qualité des interventions axées sur les bonnes pratiques, la méthodologie qualité et les stratégies à l’export.
« Le besoin d’information et de formation est important dans ce secteur qui évolue très vite, les affaires comme celle des prothèses PIP ayant pour conséquence le durcissement de la réglementation », souligne Steeven Flores, responsable technique, informatique et communication à l’ISIFC, également impliqué dans le projet.
L’école dédiée au génie biomédical a ouvert ses portes en 2001, et forme chaque année cinquante ingénieurs dans ce domaine. Elle s’est dotée d’une « entreprise universitaire », interface entre la sphère académique et le monde économique. BIOTIKA fonctionne à la manière d’un bureau d’études, et met les compétences des étudiants de l’ISIFC et ses moyens techniques au service des industriels et des chercheurs.
Article publié dans le numéro 261 de novembre 2015 du journal en direct.