Chimie, mensonges et vidéo

Attention, scène de crime. Un matin, le corps d’un enseignant de l’IUT Besançon-Vesoul est retrouvé sur le parking du bâtiment, au pied de sa voiture, une entaille dans la gorge. La brigade criminelle de la gendarmerie ne tarde pas à intervenir. C’est le début d’une enquête auprès des proches de l'enseignant et au sein de l'IUT. Interrogatoires, relevés d’empreintes, recherche de traces de sang… Comme dans un épisode de la série Les Experts, tout est mis en œuvre pour identifier le coupable de ce crime. Et si le meurtrier finit par être démasqué, c’est en partie grâce à la chimie.

Une fois les indices relevés, les enquêteurs se rendent en laboratoire pour faire analyser les prélèvements. Le spectateur découvre comment faire apparaître des traces de sang, ce qui distingue un cheveu humain d’un synthétique ou comment retrouver le modèle d’une voiture à partir d’un fragment de peinture. Une façon de montrer la chimie sous un autre angle et à travers des applications concrètes.  « Les étudiants ont vu toutes les techniques en cours », précise Fabrice Lallemand, enseignant-chercheur en chimie.

Un projet qui restera dans les annales de l’IUT

C’est à lui que revient l’idée de cet épisode façon série policière. « L’année dernière, nous avions organisé une enquête criminelle ouverte au grand public, raconte-t-il. Cette année, nous voulions réaliser un projet qui pourrait rester dans les annales de l’IUT et dont on pourrait garder une trace. » Séduits par cette initiative, onze étudiants en deuxième année de DUT Chimie ont décidé de participer à la création de la vidéo, dans le cadre de leurs projets tuteurés. Le travail sur le scénario a commencé dès le début du mois d’octobre. « Ils se sont beaucoup investis », témoigne Fabrice Lallemand.

Les étudiants ont travaillé en collaboration avec la cellule d’investigation criminelle de la gendarmerie de Besançon, et notamment Philippe Pintapary. Les gendarmes leur ont prêté du matériel, tel que du ruban pour les scènes de crime et des pancartes numérotées pour repérer les indices. La brigade est également intervenue comme soutien technique, pour vérifier le réalisme de l’enquête.

Les dialogues ont été élaborés en janvier, avant le tournage en février-mars. Alicia Sudre, du pôle informatique, audiovisuel et multimédia de l’IUT, s’est chargée de la réalisation et du montage de la vidéo, assistée par les étudiants. Au casting, on retrouve bien sûr les élèves qui ont élaboré l’épisode, mais aussi des enseignants et des personnels de l’IUT. Tous ont pu admirer le résultat de plusieurs mois de travail sur grand écran le 3 avril, lors d’une projection à l’IUT. Et enfin découvrir le coupable du crime.