Naissance du collégium SMYLE
Le projet de développement d’un territoire franco-suisse dédié à l’ingénierie des microsystèmes intelligents se concrétise. Les accords qui entérinent la création du collégium SMYLE ont été signés le 10 octobre, à la maison des microtechniques à Besançon.
Cette structure transjurassienne destinée à articuler recherche, formation et entrepreneuriat, implique deux grands laboratoires : l’institut FEMTO-ST et l'Institut de microtechniques (IMT) de l'Ecole polyechnique fédérale de Lausanne, ainsi que leurs tutelles : l'Université de Franche-Comté (UFC), l'École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) , l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), l'EPFL et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Philippe Pieri, délégué régional de la délégation centre-est du CNRS, Jacques Bahi, président de l’Université de Franche-Comté, Bernard Cretin, directeur de l’ENSMM et Abdellah El Moudni, vice-président du conseil scientifique de l’UTBM (tutelles du laboratoire FEMTO-ST) pour la France, ainsi que Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques de l’EPFL et Christian Enz, directeur de l'IMT, pour la Suisse, ont signé le 10 octobre, à la maison des microtechniques à Besançon la convention de création du Collégium SMYLE.
SMYLE signifie « SMart sYstems for a better LifE ». Cet intitulé fait référence aux microsystèmes intelligents qui vont être développés dans le cadre de ce collégium dédié aux sciences pour l’ingénieur.
A l’heure actuelle, trois grands axes de recherche ont été lancés. Le premier vise à développer des microsystèmes à base de technologies MEMS & MOEMS1pour l’imagerie biomédicale in vivo. Le second concerne la microrobotique et ses applications biomédicales. Les chercheurs mettent au point des robots capables de trier très rapidement, sans les toucher, des cellules produites à des fins thérapeutiques. Ils conçoivent également des robots de taille millimétrique capables de se déplacer dans le corps humain pour l’inspecter ou y réaliser une intervention. Le troisième axe porte sur le développement d’horloges atomiques miniatures, capables de fournir des références de temps extrêmement stables. Elles pourraient remplacer des oscillateurs à quartz, par exemple pour la synchronisation des réseaux de télécommunication ou dans les systèmes de navigation GPS. Autant de travaux qui seront valorisés sur le plan économique.
Le collégium va également permettre de multiplier et de structurer les échanges d’étudiants et d’enseignants. Des journées de formation communes pour les étudiants de master et de doctorats des différents établissements sont d’ores et déjà organisées. Il est aussi question de mettre en place une école d’été. A terme, l'objectif est d'élaborer des formations de haut niveau très attractives au plan européen.
Ce collégium est à la fois une grande nouveauté et le prolongement naturel d’une collaboration scientifique transfrontalière établie de longue date. Il est soutenu par le fonds européen de développement régional (FEDER). Pierre André Farine, pour l’EPFL et Christophe Gorecki, pour FEMTO-ST, en sont les actuels co-directeurs.
1 MEMS et MOEMS sont des acronymes anglais désignant les systèmes micro-électro-mécaniques et les microsystèmes opto-électo-mécaniques. Ce sont des capteurs et/ou actionneurs de très petite taille, capables de recevoir puis d'exécuter une commande. Leur caractère « intelligent » tient à leur capacité à communiquer et à traiter de l'information.
Contact
Christophe Gorecki
Co-directeur du collegium SMYLE
03 81 66 66 07
Sophie Marguier
Chargée de mission
03 81 66 66 74
sophie.marguier@femto-st.fr