Fukushima : quelles retombées en Franche-Comté ?
L'Unité technique MARIO a cherché à mesurer les éventuelles retombées radioactives de la catastrophe de Fukushima dans la région.
La mission de l'Unité technique MARIO est de mesurer la radioactivité dans différents milieux (eau, air ou sols). Elle travaille pour des laboratoires de recherche et pour des organismes extérieurs à l'université.
Suite à la catastrophe de Fukushima, deux chercheurs de cette unité technique, Christophe Mavon et Manuel Grivet, ont pris l'initiative de chercher à détecter des signes du nuage radioactif émis par la centrale. Mus par la curiosité plutôt que par l'inquiétude, ils ont mis à profit les moyens techniques dont ils disposaient pour réaliser des mesures. Ils recherchaient surtout la présence de Césium 137, le principal radioélément largué dans l'atmosphère par la centrale capable de voyager sur de longues distances.
Du 21 mars au 20 juillet, ils ont testé des échantillons d'air, d'eau de citerne et d'eau de consommation, ainsi que des filtres à particules utilisés par l'ATMO, une association chargée de la surveillance de la qualité de l'air. Ces échantillons provenaient de différents sites dispersés dans le département du Doubs. Le passage de ces échantillons au détecteur de rayons gamma n'a pas donné de valeurs significatives concernant le Césium 137. « Nous n'étions guère surpris, vu le trajet emprunté par le nuage et sa dispersion progressive », déclare Manuel Grivet.
Ces mesures sont cohérentes avec celles qui ont été réalisées par d'autres établissements en France.
Contact
Christophe Mavon
03 81 66 65 08
christophe.mavon@univ-fcomte.fr
Manuel Grivet
03 81 66 65 16
manuel.grivet@univ-fcomte.fr