Génie civil et marketing au rendez-vous de l'Exposition universelle

Une immersion au cœur d'un évènement d'ampleur internationale : c'est l'expérience qu'ont vécue les étudiants des licences professionnelles Marketing et communication des organisations du spectacle, de l’événementiel et des loisirs (MOSEL) et Attaché au développement international des organisations (ADIO)¹, et du DUT Génie civil-Construction durable (GC-CD) durant l'Expo Milano.

Pour les deux promotions de licence professionnelle, c'était l'occasion de découvrir les nombreuses facettes de l'organisation d'une telle manifestation. Les étudiants ont notamment été marqués par la diversité des manières de transformer les pavillons en véritables événements internationaux.

« Nous avons visité le pavillon France dont les chargés de communication nous ont fait une visite approfondie en nous présentant les thèmes exposés et les raisons pour lesquelles certains étaient mis en avant, raconte Stéphane Laurent, responsable de la licence pro MOSEL. En parallèle, j’ai demandé aux étudiants de réaliser un dossier de benchmarking : il leur fallait choisir un pavillon et en faire un rapport d’étonnement, une technique marketing très utilisée. L’idée était de mettre en œuvre leur capacité d’analyse critique et constructive d’un événement, en particulier la mise en place événementielle : 25 à 30 % de nos étudiants font leurs stages ou travaillent ensuite dans des agences d’événementiel, des parcs-expos, des foires et salons… »

Les étudiants en licence pro ADIO avaient, quant à eux, à réaliser, avant le voyage, une étude sur l’import-export d’un pays, puis devaient se rendre au pavillon du pays choisi pour en découvrir les atouts économiques et les avantages distinctifs.

Prouesses techniques

L'ouverture à l’international constituait un grand intérêt sur le plan professionnel pour les étudiants en DUT Génie civil - Construction durable (GC-CD). Mais c’est la richesse architecturale qui a particulièrement retenu leur attention. Ils ont été très impressionnés par le bâtiment italien en béton, préfabriqué blanc fait de pièces ciselées comme de la dentelle. Le pavillon français, avec des formes étonnantes tout en bois, les a également émerveillés : « Nous avons pris contact avec l’entreprise jurassienne responsable de la construction et elle nous a organisé une visite guidée », raconte Jean-Christophe Lampson, enseignant en génie civil.

Les étudiants se sont intéressés aux types de matériaux utilisés, aux idées architecturales mises en œuvre : la passerelle en corde dans le pavillon brésilien, le bois franc-comtois très travaillé du pavillon français pour figurer les montagnes et vallées du pays et la « ruche » métallique de la Grande-Bretagne les ont marqués. « C’est un voyage enrichissant pour des étudiants en deuxième année, explique Sarah Hoyon, enseignante en anglais, car ils ont déjà un regard critique et aiguisé sur ces questions. Sans oublier bien sûr l'intérêt esthétique voire artistique de l'Expo. »

Souvenirs d’un voyage grandiose

La diversité est ce qui a attiré Antoine, en 2^e année de DUT GC-CD : « Tous les pays montrent des constructions singulières. Nous avons été particulièrement intéressés par les bâtiments à énergie passive ou positive, les constructions en bois, les murs végétaux ». Simon, de la même promotion, a quant à lui été surpris par la prépondérance du bois : « C’est une solution pour remplacer le béton car c'est un matériau écologique s’il est géré durablement, et le pavillon français, en lamellé-collé, est un bon exemple d'innovation en matière de construction durable. Le pavillon russe comportait des porte-à-faux (éléments de structure suspendus, NDLR) qui semblaient vouloir défier la gravité. Celui du Koweït présentait des jeux de perspectives et des sons et lumières avec, par exemple, un message écrit en lettres d’eau. »

Avec chaque jour 200 000 visiteurs venus du monde entier et une allée principale de près d’1,5 kilomètre, il y avait de quoi être époustouflé. Simon a été frappé par « l'impression d’immensité, de démesure ressentie avant même d’entrer dans l’Expo en voyant la foule ». Quant à Antoine, il reconnaît avoir eu « une chance inouïe » : « L’Exposition universelle se passe en général à l’autre bout du monde, explique-t-il. Là, c’est près de chez nous ; la prochaine, en 2017, sera au Kazakhstan². C’était une formidable opportunité. »

Un grand moment de vie étudiante

Au-delà de l’exposition, ce séjour était aussi l’occasion de découvrir la vie locale, la gastronomie italienne ou encore la ferveur des Italiens pour le football. Pour immortaliser ce voyage, le département GC-CD avait organisé un concours photo avec huit catégories : les prix des plus belles photos de Milan et de Côme, ceux des plus belles photos diurnes et nocturnes de l’Expo, ceux de la plus belle photo de groupe et de la photo la plus sympa prise dans le bus, le prix de la photo de la bonne humeur et le prix du plus grand nombre de photos prises (le lauréat avait proposé 480 photos). Au total, plus de 3 000 photos ont été proposées.

1. Les licences professionnelles ADIO et MOSEL sont dispensées au département Gestion administrative et commerciale des organisations (GACO) de l’IUT de Belfort-Montbéliard, sur le campus des Portes du Jura à Montbéliard.
2. Il existe deux types d'expositions internationales : les expos universelles, dont la prochaine se déroulera à Dubaï (Émirats arabes unis) en 2020 sur le thèmes « Connecter les esprits, construire le futur », et les expos internationales spécialisées, dont la prochaine sera organisée à Astana (Kazaksthan) en 2017 sur le thème « Énergies durables, environnement. L'avenir de la planète ».