Des avancées pour l'université Bourgogne-Franche-Comté
Le développement d’un grand ensemble interrégional de l’enseignement supérieur et de la recherche se poursuit. En avril, l’université Bourgogne-Franche-Comté s'est dotée d'un gouvernement provisoire et a vu son projet I-SITE présélectionné dans le cadre des programmes d'investissements d'avenir.
La communauté d’universités et d’établissements Bourgogne-Franche-Comté (COMUE UBFC), qui rassemble les universités et écoles d’ingénieurs des deux régions1 et implique les grands organismes de recherche et centres hospitaliers régionaux, a pris officiellement naissance le 1er avril 20152. Un conseil d’administration provisoire a été rapidement créé, après que chaque établissement a désigné un certain nombre de représentants en son sein3. Il s’est réuni le 23 avril à Besançon, au siège de l’UBFC sur le campus de la Bouloie, pour commencer à travailler et élire un président provisoire. C’est Annie Vinter, professeur de psychologie à l'université de Bourgogne, qui a remporté le scrutin. Cette équipe a pour mission d’assurer la gouvernance pendant la période de transition entre la création de l’établissement et l’élection de ses conseils académique et d’administration.
La COMUE UBFC, dont l’objectif est de développer un grand ensemble interrégional de l’enseignement supérieur et de la recherche, a candidaté sur l’appel à projets du programme d’investissement d’avenirs (PIA) pour obtenir des financements conséquents de l’État. Les établissements membres et grands organismes de recherche4 ont donc travaillé de concert pour déposer un projet ambitieux. Il s’agit d’un projet labellisé I-SITE (« Initiatives science – innovation – territoires – économies »). Contrairement aux IDEX (« Initiatives d’excellence »), plus généraux, les I-SITE sont axés sur des thématiques phares. Celui de l’université Bourgogne-Franche-Comté met l’accent sur trois grands domaines scientifiques : « matériaux avancés, ondes et systèmes intelligents », « territoires, environnement, aliment », et enfin « santé et soins individualisés et intégrés »5. L’objectif est de devenir une référence internationale dans ces domaines en faisant converger les forces de la recherche autour de ces grands axes. Il s’agit aussi de valoriser ces travaux à travers des innovations technologiques, afin que ceux-ci aient un impact positif sur le plan socioéconomique dans les deux régions. Côté formations, l’I-SITE Bourgogne-Franche-Comté prévoit également la création de nouveaux masters internationaux.
Auditionné le 21 avril par un jury international6, le projet de l’UBFC a été présélectionné. « C’est un résultat très positif. La compétition a été rude : parmi les 13 projets I-SITE présentés, seuls trois dont le nôtre ont été retenus », souligne Jacques Bahi, président de l’université de Franche-Comté. Le jury va bientôt faire connaître ses recommandations pour la révision du dossier. Celui-ci devra être déposé en septembre 2015, en vue d’une sélection finale qui aura lieu en janvier 2016.
- La COMUE UBFC est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Ses 6 membres fondateurs sont l’université de Bourgogne (UB), l’université de Franche-Comté (UFC), l’université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM), l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM), Agrosup Dijon et le Groupe école supérieure de commerce de Dijon.
- Le décret no2015-280 du 11 mars 2015 portant création de la communauté d'universités et établissements université Bourgogne Franche-Comté a été publié au Journal officiel du 14 mars. Ce décret est entré en vigueur le 1er avril 2015.
- Ces représentants sont au nombre de huit pour les universités et deux pour les écoles.
- Il s’agit des six membres fondateurs précités, auxquels s’ajoutent l’École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM), les centre hospitaliers régionaux universitaires de Bourgogne et de Franche-Comté, l’Établissement français du sang (EFS) et de grands organismes de recherche : l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
- Les principales unités de recherche ayant participé à l’élaboration de ce projet au niveau de l’UFC sont l’institut FEMTO-ST, la MSHE, ThéMA, le laboratoire interactions Hôte-Greffon-tumeur et le laboratoire Chrono-environnement entre autres.
- La délégation qui a défendu le projet devant le jury international était composée d’Alain Dereux (coordinateur), Jacques Bahi (UFC), Alain Bonnin (UB), Stéphanie Thiebaut (CNRS) et François Houllier (INRA).