Améliorer le passage du bac au DUT
Enseignants de lycées et de l'IUT Belfort-Montbéliard collaborent pour une meilleure réussite des bacheliers STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) dans leurs études supérieures.
Les enseignants se sont donné rendez-vous le 8 janvier à l’IUT Belfort-Montbéliard, dans le cadre du continuum bac-3 / bac+3 et de la mise en application de la « charte pour la réussite des bacheliers STI2D dans l’enseignement supérieur » signée par le rectorat de Besançon et les IUT de l’université de Franche-Comté.
Cette rencontre avait pour but de mettre en relation les enseignants de l'IUT et une trentaine de professeurs de langues, d'humanités et expression-communication et de sciences et technologie des lycées de l’aire urbaine (lycées Follereau à Belfort, Viette à Montbéliard et Aragon à Héricourt) et du lycée Faure de Morteau.
L’après-midi a débuté par une séance de présentation de la rénovation des baccalauréats STI2D par Jean-Marc Tochon, inspecteur pédagogique régional en sciences et techniques industrielles. La réforme des programmes pédagogiques nationaux de l’IUT a ensuite été expliquée par Bruno Viezzi, directeur-adjoint de l’IUT Belfort-Montbéliard et responsable de la formation.
Une collaboration pédagogique intercycles
Comment préparer au mieux l’arrivée de ces futurs étudiants qui ont connu la réforme du baccalauréat SSI (scientifique sciences de l'ingénieur) en STI2D et la mise en place des nouveaux programmes nationaux à l’IUT ? Par petits groupes, enseignants du secondaire et du supérieur ont ainsi échangé autour de plusieurs problématiques, telles que les prérequis attendus à l’entrée en IUT et les réponses présentes dans le programme STI2D ; les démarches pédagogiques préconisées en STI2D et dans les programmes de DUT ; les objectifs de l’accompagnement personnalisé en première et terminale et les dispositifs équivalents à l’IUT ; les transversalités, au lycée comme en post-bac, à établir avec les enseignements technologiques, ou encore l’amélioration des capacités de communication des élèves.
Pour José Canivet, également inspecteur pédagogique régional en sciences et techniques industrielles, « l’objectif de renforcer la liaison entre les enseignants des différents cycles est national. La "charte STI2D" est le point de départ pour développer cette collaboration intercycles : faire se rencontrer les enseignants, c’est améliorer la transition entre le lycée et l’IUT ». Jean-Marc Tochon ajoute que « plus il y aura de bacheliers STI2D qui réussiront en DUT, plus il y aura de lycéens qui s'inscriront en STI2D. Au cœur de la Vallée de l’énergie, il est important que les titulaires du baccalauréat STI2D soient bien formés, car ils sont les techniciens et ingénieurs de demain. Les jeunes doivent savoir que demain, il y aura du travail pour eux ».
Pour Bruno Viezzi, il s’agit également de « faciliter le passage entre la terminale et la première année de DUT pour aider à la réussite des étudiants, et pour cela de s’interroger sur les moyens et les méthodes à mettre en œuvre pour assurer la réussite des étudiants ». L’IUT Belfort-Montbéliard consacre 2 400 heures d’enseignement (pour l’ensemble des étudiants en DUT) à l’aide à la réussite avec des actions ciblées (travail méthodologique, mise à niveau, renforcement dans certaines matières) et projets innovants (utilisation pédagogique d’outils numériques, pédagogie de projets, serious games…) ou encore en favorisant la transversalité, l’ouverture sur d’autres disciplines par les modules d’enseignement libre (MEL).