MoveScape : to study pathways and movement in archaeology

19 Décembre 2019

Cette séance de séminaire-discussion est consacrée à l’archéologie de la mobilité. Laure Nuninger (chercheur CNRS, Chrono-environnement) et Thibault Saintenoy (chercheur MSCA, INCIPIT, université de Saint-Jacques de Compostelle, Espagne) interviendront pour présenter un état de l’art théorique et critique, illustré par plusieurs cas d’études en Europe et en Amérique.

Séminaire MoveScape: to study pathways and movement in archaeology
Thibault Saintenoy

Occupons-nous l’espace ? Habitons-nous l’espace ? Cette double interrogation est en réalité lourde de sens quand on étudie le système de peuplement et la manière dont le mouvement des acteurs humains et non-humain contribue à sa structuration.

A partir des vestiges matériels observés dans les paysages actuels, l’archéologie tente de reconstruire les logiques de mouvement des individus et des choses qui ont contribué à modeler l’espace. Les vestiges révélant par définition une vision partielle et biaisée de la réalité passée, plusieurs approches sont mobilisées par les archéologues pour produire des données numériques complémentaires et pour articuler ces données archéologiques et numériques de manière intelligente et intelligible grâce à un ensemble de connaissances empiriques et théoriques. La manière dont nous considérons ensemble les données archéologiques et numériques, et les connaissances théoriques et empiriques, est l’élément clef pour comprendre les scénarios de reconstruction possibles des mobilités passées et l’interprétation des paysages.

La double interrogation initiale focalise notre attention sur les modalités d’articulation données-connaissances. Par exemple, dans le verbe « occuper » plutôt associé au verbe « être », l’acteur paraît inactif dans un espace ou un lieu déterminé au préalable tandis que le verbe « habiter », plutôt associer au verbe « vivre », suggère au contraire un sujet animé, actif dans un espace qu’il contribue à définir par son activité.

Les organisateurs invitent à une discussion collective autour de cette thématique à partir des cas d’études présentés et de deux articles en lecture préalable par les participants au séminaire :
1 - ERICKSON, Clark L. Agency, causeways, canals, and the landscapes of everyday life in the Bolivian Amazon. In  SNEAD, James E., ERICKSON, Clark L., et DARLING, J. Andrew (ed.). Landscapes of movement: trails, paths, and roads in anthropological perspective. University of Pennsylvania Press. 2011. p. 204-231
Téléchargement : https://owncloud-mshe.univ-fcomte.fr/index.php/s/WQW8rgzcutLJSXv 
2-  MURRIETA-FLORES, Patricia. Travelling in a prehistoric landscape: Exploring the influences that shaped human movement. In : Making History Interactive. Computer Applications and Quantitative Methods in Archaeology (CAA). Proceedings of the 37th International Conference (Williamsburg, Virginia, United States of America 2009). British Archaeological Reports, International Series. 2010. p. 249-267
Téléchargement : https://owncloud-mshe.univ-fcomte.fr/index.php/s/FVjqh4hQnGGTpW0

 Interventions :
- Laure NUNINGER, «Comment analyser la mobilité passée à partir de vestiges inertes ? et De quelles mobilités parle-t-on ? Données empiriques, concepts théoriques et modélisation»
- Thibault SAINTENOY, «Introduction à l'ethnoarchéologie des systèmes de mobilité dans les espaces de montagne andins: le projet Redes andinas»

Le séminaire s'inscrit dans l’action Movescape « comprendre les dynamiques territoriales passées à travers l'étude intégrée de la mobilité, des voies et des réseaux de transport » du pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE, et d’un PICS CNRS 2018-2020 du laboratoire Chrono-environnement.

Il est ouvert à toute personne intéressée.

Horaires

De 10h à 13h et de 14h à 17h

Contact

Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux