Écrivaines entre littérature et sciences

À partir de 1867, suivant l’exemple de l’Université de Zürich, de plus en plus d’universités de l’espace germanophone ouvrent leurs portes aux femmes, de sorte que l’accès aux études scientifiques leur est désormais garanti.

Les journées d‘études mettront en avant des écrivaines germanophones qui ont suivi la voie de la formation académique et qui explorent, transmettent ou remettent en question des savoirs existants ou nouveaux par l’écriture. Une attention particulière est accordée à leur posture en tant qu’écrivaines savantes modernes, qui leur permet de se référer à des modèles de femmes savantes, mais également à ceux du « poeta doctus » ou du « poeta philologus ».

À quelles stratégies de mise en scène et de légitimation ces femmes recourent-elles lorsqu’il s’agit de s’introduire par la plume dans les domaines du savoir académique dominés pour la plupart par les hommes?

On s’intéressera également aux modifications qui se produisent au fil des décennies, sous l’impression notamment de la division épistémologique des disciplines modernes du savoir en sciences naturelles et sciences humaines au XIXe siècle ou des recherches sur le genre à partir des années 1970.

Quels nouveaux modèles de rôles et modes d’écriture sont ici expérimentés ? Quels domaines de savoirs sont privilégiés, quels genres, structures narratives, images ou procédés stylistiques sont actualisés lorsqu’elles élaborent, organisent et mettent en scène des savoirs en écrivant ?