Rotterdam, paradis de la logistique et du transport

Plusieurs visites professionnelles étaient au programme. Le musée maritime de Rotterdam a ouvert ses portes aux étudiants qui ont pu découvrir l’historique de l’extension du port ainsi que l’évolution du transport et de la logistique portuaire (moyens de manutention, navires, containérisation…). Ils ont également pu mettre en pratique leurs connaissances en transport maritime grâce à de nombreuses applications interactives ludiques proposées au sein du musée : organisation d’un chargement de containers et leurs livraisons optimisées, aide à l’atterrissage d’un hélicoptère sur une plateforme pétrolière, déplacement de containers d’un navire à une plateforme, quizz sur la sécurité, etc.

Si la visite du musée avait donné aux étudiants un aperçu du gigantisme du port, la découverte du site a dépassé leurs espérances. Le port de Rotterdam, d'une longueur de 45 km (dont les 2/3 pris sur la mer grâce aux polders), est à la hauteur de sa réputation : 5 terminaux de containers avec des centaines de grues, de cavaliers, de véhicules porte-containers automatisés ; des dizaines de milliers de containers entassés à perte de vue ; la plus grande raffinerie d’Europe ; 7 millions de tonnes de charbon ; des centaines d’entreprises ; plus de 10000 camions par jour, des trains, des péniches… En résumé, un ballet incessant au service de la société de consommation occidentale.


Découverte du marché aux fleurs

Une dernière visite professionnelle, non moins spectaculaire, a amené les étudiants au marché aux fleurs à Aalsmeer (60 km au nord de Rotterdam). Chaque jour, des millions de fleurs s'échangent dans ce gigantesque ensemble d’entrepôts équivalent à la surface de Monaco. Entre 1 h et 8 h du matin, des acheteurs sélectionnent des lots de fleurs venus du monde entier dans des enchères en direct sur le site. Ces fleurs sont réceptionnées, réparties et envoyées partout en Europe (jusqu'en Russie) par des milliers de manutentionnaires. Le terme de fourmilière pour rendre compte du travail dans l’entrepôt n’est pas galvaudé. Tout contribue à cette impression : l’entrecroisement des chariots, automatiques ou non, remorquant des « cagettes » de fleurs, le convoyeur long de 15 km qui achemine via les airs des milliers de bouquets vers les entrepôts des grossistes, les acheteurs qui s’agitent dans la salle des ventes… Cette effervescence fait craindre à chaque instant des collisions, des accidents. Mais rien n’arrive car tout est parfaitement orchestré. Les étudiants ont été bluffés par la performance et l’efficience de la logistique de ce lieu.

En dehors des visites professionnelles, les étudiants ont également pu découvrir la ville d’un point de vue culturel. Rotterdam, qui fut en grande partie rasée par les bombardements de la seconde guerre mondiale, a laissé libre cours aux architectes et artistes pour sa reconstruction. Et le moins que l’on puisse dire est que le résultat est spectaculaire ! En levant simplement la tête, on observe des immeubles rivalisant d’audace quant à leur rupture de lignes et de style. Certains semblent comme suspendus dans les airs ou reposer sur un équilibre précaire. L'auberge de jeunesse dans laquelle les étudiants logeaient était pour sa part un chef d’œuvre du cubisme. L'Internationale Beelden Collectie fait également partie des spécificités de la ville. Formée entre 1945 (début de la reconstruction de la ville) et 2001 (année durant laquelle Rotterdam fut capitale européenne de la culture), cette collection de sculptures internationales est disposée dans la ville. De Picasso à Rodin en passant par George Rickey, c'est un véritable musée à ciel ouvert qui s'offre aux visiteurs.

Les étudiants ont quitté Rotterdam séduits par cette ville démesurée et surprenante, aussi bien par son activité que par sa modernité. Pour terminer le voyage, ils ont eu la chance de visiter une autre ville emblématique des Pays-bas, Amsterdam. Libres de leurs choix, les étudiants ont opté, les uns pour une visite de musée (Rijksmuseum), les autres pour une flânerie le long des canaux de la ville.

C'est donc riches de souvenirs professionnels et personnels que les étudiants sont revenus en France. Comme à chaque fois, ce voyage a permis non seulement d'ouvrir leurs horizons professionnels mais aussi de marquer symboliquement la fin de leur DUT en partageant un moment convivial avec leurs camarades et leurs enseignants.