Mongiovi Chiara et Crini Grégorio
Le champ des possibles
Le 29 septembre, la Nuit européenne des chercheur-e-s a rassemblé plus de 1 200 personnes à Besançon autour d'un thème : l'impossible. « Impossible de peser une bactérie ? Impossible d'analyser un texte sans l'avoir lu ? Impossible d'aller plus vite que la lumière ? » Autant de questions qui permettaient de décliner la science sous toutes ses formes et servaient de prétexte pour déclencher la curiosité des visiteurs et enclencher l'échange avec les chercheurs.
Un prélude à la soirée a eu lieu dans la matinée, au marché couvert en centre-ville de Besançon. Sur un stand, quelques chercheurs présentaient leurs travaux aux personnes venues faire leurs courses.
La Nuit des chercheurs s'est tenue sur le site de l'Arsenal et dans les locaux de la Maison des sciences de l'homme et de l'environnement (MSHE), récemment construite.
Le décor représentait le « champ des possibles » figuré avec humour par de la moquette verte et des vaches en carton.
Près de 80 chercheurs se sont mobilisés pour communiquer au public le goût des sciences.
Avec des expériences concrètes pour les grands et les petits.
On pouvait visiter un site archéologique grâce à la réalité virtuelle…
… peindre sans les mains en direct grâce à l'enregistrement de sa propre activité cérébrale, ou encore découvrir la matière programmable.
De nombreuses disciplines étaient représentées et les sciences humaines n'étaient pas en reste.
Des jeux ont rythmé la soirée. Un « escape game » permettait de découvrir la recherche en musicologie et la grande expérience participative mettait en évidence la façon dont les avis convergent sous l'influence sociale. Tous les participants ont été en réalité les sujets d'un vrai protocole d'enquête menée au niveau national.
Lors du « speed searching », construit sur le modèle du speed dating, les chercheurs avaient quelques minutes pour exposer leurs travaux. Le jeu « Impossible de comprendre » donnait l'occasion de se rendre compte de ce qu'un public novice interprète du jargon d'un discours scientifique brut.
Radio Campus était également présente pour une émission en direct, avec trois chercheurs invités : Philippe Barral, archéologue, John Dudley, spécialiste de l'optique non-linéaire, et François Vernotte, astronome.