L’université de Franche-Comté au cœur des biomédicaments de demain
Le 14 octobre dernier a marqué le lancement de BioImp, un projet destiné à améliorer les procédés de fabrication des biomédicaments pour en accélérer la fabrication. Lumière sur ce projet d ‘envergure.
Un consortium d’exception qui a déjà fait ses preuves
« Le projet BioImp, prolongement naturel du projet MiMédi, s’inscrit tout à la fois dans la stratégie scientifique de l’université de Franche-Comté et dans la dynamique impulsée par la Région, afin de faire émerger un écosystème favorable au développement de la bioproduction en Bourgogne Franche-Comté », a souligné Hugues Daussy, vice-président Recherche de l’université de Franche-Comté lors du lancement.
BioImp réunit en effet de nombreux acteurs qui ont déjà œuvré ensemble au service d’un précédent projet collaboratif financé par les fonds FEDER, le projet MiMédI, Microtechniques pour les Médicaments Innovants – plus d’informations ici –. Ce projet a permis d’associer des expertises en microtechniques à celles de la production de médicaments de demain, afin d’ouvrir la voie à une filière porteuse d’avenir dans la Région. L’ambition première était de faciliter la mise sur le marché des médicaments innovants afin de lutter contre les problèmes de santé publique tels que le cancer, l’inflammation et la réparation tissulaire.
MiMédI a non seulement réussi le pari audacieux de fédérer les acteurs locaux les plus importants dans le domaine des biomédicaments, mais il a aussi permis d’évaluer de nombreuses innovations technologiques à même d’optimiser ces procédés de production.
Forte de cette collaboration fructueuse, l’université de Franche-Comté, avec sa fondation FC-Innov et ses laboratoires RIGHT et FEMTO-ST, s’associe à nouveau avec ses partenaires d’excellence CellQuest, RD-Biotech, Diaclone, Med’Inn’Pharma et Lymphobank et l’EFS pour mener à bien ce nouveau projet.
Un projet d’excellence au service d’objectifs précis
« Une des caractéristiques remarquables de ce projet est l’alliance disciplinaire qui lui confère son originalité et fonde sa qualité scientifique exceptionnelle. Deux de nos laboratoires les plus innovants ont ainsi conjugué leurs compétences : l’institut Femto- ST pour son expertise dans le domaine des microtechniques et l’UMR INSERM Right pour ses travaux novateurs en immunologie », a expliqué Hugues Daussy.
En associant ces expertises de pointe, BioImp a ainsi pour ambition de remplir quatre objectifs : celui de mieux exploiter les produits biologiques ; de tester en conditions réelles l’amélioration des procédés ; de contrôler la qualité des procédés au moyen de microsystèmes intelligents ; et de concevoir des biomédicaments novateurs.
Ces objectifs se décomposent en deux axes distincts et complémentaires.
- Le premier axe vise à mieux exploiter les produits sanguins, matière biologique de départ à la production des biomédicaments conçus et fabriqués par l’EFS et MIP. Ces produits, qui peuvent être des prélèvements sanguins, des sangs placentaires, de la moelle osseuse, des composés sanguins tels que du plasma, des concentrés plaquettaires entre autres exemples, sont des composés complexes. Des technologies de micro et nano manipulation telles que la diélectrophorèse et l’acoustophorèse, couplés à la fluidique et la robotique, permettront d’optimiser la sélection et la purification de composés choisis.
- Le second axe permet de tester en condition réelle des briques technologiques destinées à améliorer les procédés de production et de conservation. L’un des objectifs visés est celui de pouvoir utiliser de nouvelles technologies de modification génétiques, tels que les ciseaux génétiques et la sonoporation (couplant modification génétique et ondes acoustiques).
Un projet d’envergure pour des avancées prometteuses
« En débutant cette nouvelle aventure, dont les résultats sont attendu à l’horizon de la fin 2027, l’équipe du projet poursuit ainsi un chemin qui s’affirme en parfaite adéquation avec les ambitions de France 2030, qui a ciblé la production en France de 20 biomédicaments à l’horizon 2030, mais aussi avec la stratégie d’accélération « biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes », et enfin avec les enjeux de santé publique ». » s’est enfin réjouit Hugues Daussy.
Le projet BioIMP est soutenu par la Région Bourgogne-Franche-Comté et financé par le fonds européen de développement régional (FEDER) à hauteur de 17 884 924,02 €, soit 89,19% du cout total éligible.