VIVO ou comment découvrir les sciences en famille
Dans le cadre de la Fête de la science, « Vivo ! Entrez en nature » s’invitait du 11 au 14 octobre sur le campus de la Bouloie. Cet évènement marque la volonté de croiser les arts et les sciences autour de la place de l’Homme dans la nature. Ateliers, installations scientifique et artistique, ou encore théâtre, un grand choix d’activités était présenté pour s'immerger dans la nature et les sciences. Entretien avec Claire Dupouët, Vice-présidente chargée des politiques culturelles et Directrice du service sciences arts et culture de l’Université de Franche-Comté.
Parlez-nous de ce weekend riche en science…
En bref, Vivo c’était 4 jours et 60 animations organisées autour de 3 grands espaces : le stellarium, l’arboretum et le nombrilium. Jeudi et vendredi, Vivo ouvrait ses portes aux scolaires, près de 1500 élèves, du primaire au lycée, ont investi le campus de la Bouloie pour participer à une multitude d’animations imaginées par les chercheurs et par les artistes. Le grand public a quant à lui, découvert l’événement samedi et dimanche. Environ 6500 personnes se sont rendu sur les lieux pour découvrir une résidence d’artiste au laboratoire de neurosciences, un parc d'attraction pour escargot, un atelier Mas’Terre Chef, des création de jouet en bois, conférences ou encore spectacles… Entre apprentissages ludiques, étonnements, découvertes, rires et réflexions, il y en avait pour tous les goûts et pour tous les âges. Le public était d’ailleurs très familial.
Ce temps fort de VIVO s’inscrivait dans le cadre de la Fête de la science, y avait-il une thématique particulière ?
Le thème que nous avons choisi pour ce programme arts et sciences traite des liens entre l’homme et la nature. Si l’homme est à l’origine des crises environnementales qui nous font nous poser cette question avec plus d’acuité aujourd’hui, c’est aussi lui qui les décèle, qui les comprend et qui peut être en mesure de les résoudre.
Nous avons mobilisé de nombreux acteurs, en souhaitant susciter pour le public des interrogations, apporter des éclairages nouveaux et des éléments de réponses. Si la science et la culture ne sont pas l’apanage de l’université, loin s’en faut, les laboratoires sont les seuls dans la société à avoir comme mission la création de connaissances. Cette connaissance va vite et il y a un enjeu fort à la faire partager.
85 partenaires étaient présents sur la manifestation pour répondre à ce partage : laboratoires, artistes, associations, lycées, sociétés savantes, musées, étudiants, entreprises.
Parmi ceux-ci, je souhaite m’attarder sur l’un des laboratoires de notre université, le laboratoire Chrono-Environnement (qui fête ses 10 ans cette année), les impacts de l’Homme sur la nature sont au cœur de son projet scientifique. Il a fait le pari de l’interdisciplinarité, en mobilisant des archéologues, des biologistes, des écologues, des médecins, des géologues, autour d’un thème vaste, qu’il étudie à la fois sur le temps long, et sur le temps plus court.
Pourquoi un évènement tel que VIVO ?
A travers VIVO, l’université souhaite jouer son rôle pour participer sur notre territoire à la création d’une société inclusive, créative, imaginative. Cela se traduit par la construction d’une politique de site avec les collectivités.
Dans le continuum que l’on a l’habitude de décrire entre la formation, la recherche et l’innovation, il est nécessaire d’inclure des actions culturelles et de culture scientifique comme VIVO qui permettent de décloisonner les approches et d’ouvrir les esprits, des jeunes et des moins jeunes, de préparer le territoire, de lever les ambitions de chacun.
Je remercie très chaleureusement tous les partenaires qui ont joué le jeu avec nous, l’observatoire et l’UFR Sciences et Techniques qui ont bousculé leur fonctionnement habituel, l’équipe du service sciences arts et culture et les étudiants mobilisés pour accueillir le public.
Je remercie aussi la Région Bourgogne-Franche-Comté, ville de Besançon et l’agglomération du Grand Besançon, qui nous ont aidé pour créer ce temps fort, et aux cotés de qui nous sommes associés pour une transformation urbaine du quartier Bouloie-TEMIS, dans le cadre du contrat de développement métropolitain du grand Besançon qui va être signé avec la Région Bourgogne Franche-Comté.