Un nouveau CMI en géographie

Qu’est-ce qu’un CMI ?

Les cursus de master en ingénierie, ou CMI, sont des formations sélectives créés il y a quelques années. Ces diplômes universitaires ne délivrent pas de titre d’ingénieur à proprement parler. Il s’agit plutôt d’un complément de formation destiné à offrir une culture de l’ingénierie aux étudiants de licence et de master, sur le modèle international du master of engineering.

 Qu’est-ce qui distingue cette nouvelle formation des cursus classiques ?

Ce CMI s’appuie sur la licence et le master géographie préexistants, en y apportant des éléments pédagogiques supplémentaires. Le volume d’heures de cours est certes un peu plus important, mais les étudiants ont surtout davantage de projets tuteurés et de stages. Ils peuvent par exemple être amenés à travailler sur une question donnée pendant tout un semestre, accompagnés par des enseignants et des professionnels. Pour cela, ils bénéficient du réseau de partenariats développés par le laboratoire ThéMA dans le cadre de travaux de recherche.

En quoi ce CMI est-il original ?

Le modèle CMI a d’abord concerné les sciences pour l’ingénieur. Il est actuellement en train de s’étendre aux sciences humaines et sociales. Le cursus de master en ingénierie Sciences de l'information géographique pour l'innovation territoriale (SIGIT) proposé par la faculté des lettres est le premier du genre en France.

Quelles sont les disciplines enseignées ?

Les grands axes de la formation concernent la géographie humaine, physique, régionale et économique, l’aménagement du territoire et l’urbanisme, ainsi que les systèmes d’information géographique. Il y a également une ouverture sur l’économie spatiale, l’écologie et l’environnement, les mathématiques, les statistiques, l’informatique… Certains modules sont communs à tous les CMI : projet professionnel, communication d’entreprise, management, gestion, anglais… Avec l’avancée dans le cursus, tous ces contenus fusionnent dans des enseignements de plus orientés sur des projets concrets. Les interactions avec la recherche menée au sein de notre laboratoire représentent également un aspect important de la formation.

Quels sont les débouchés ?

Les étudiants peuvent êtes amenés à travailler dans des bureaux d’études en aménagement, en urbanisme, en environnement, dans des collectivités territoriales ou dans des services décentralisés de l’État. Les métiers sont diversifiés et les problématiques intéressantes : où construire de nouvelles routes ? Comment concevoir les villes de demain ? Il y a également de véritables débouchés dans le domaine des systèmes d’information géographique et de la gestion et de l’analyse de l’information localisée, un champ qui se développe énormément à l’heure actuelle. Il faut également préciser qu’après un CMI, une poursuite d’étude en thèse est possible.

Comment intégrer un CMI ?

On peut y rentrer en première ou en deuxième année, mais pas après car ces parcours sont conçus de manière globale sur cinq ans. Les étudiants intéressés candidatent et sont sélectionnés sur dossier et entretien. Ensuite, tous les six mois, nous faisons le point avec chacun de nos étudiants pour voir s’il souhaite poursuivre et s’il est en mesure de le faire. C’est en effet un cursus qui demande beaucoup d’investissement personnel.