Lumière sur Daniel HISSEL nommé "Fellow" de l'IEEE !
Une nouvelle fois, l’université de Franche-Comté rayonne par-delà les frontières, grâce aux travaux de Daniel HISSEL réalisés dans le cadre du développement de l'hydrogène-énergie et de ses applications industrielles.
Après la médaille de l’innovation du centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 2020 et la médaille Blondel en 2017, une nouvelle distinction vient s’ajouter à la liste des récompenses obtenues par Daniel HISSEL, vice-président de l’université de Franche-Comté, professeur des universités, chercheur à l’institut FEMTO-ST et ingénieur en génie électrique.
Un grade prestigieux réservé aux membres de l’IEEE
"L’IEEE est la plus grande organisation professionnelle technique au monde dédiée à l’avancement de la technologie au profit de l’humanité. Elle comprend plus de 423 000 membres dans 160 pays dont plus de 4 200 en France. L’IEEE compte également plus de 120 000 membres étudiants. Son objectif principal est de développer la technologie au profit de l’humanité".
Chaque année, le conseil d’administration de l’IEEE attribue le grade de Fellow à "certains de ses membres dont les réalisations extraordinaires dans tous les domaines d’intérêt de l’IEEE sont réputées valides pour une élévation à ce prestigieux grade".
Le nombre de nominations ne peut dépasser 0,1 % du nombre total de membres au niveau mondial. En cela, le grade de Fellow de l'IEEE est une reconnaissance hautement sélective !
New IEEE Fellows Class of 2022 from the Industrial Electronics Society
Rencontre
Daniel HISSEL, pouvez-vous présenter rapidement votre parcours, qui vous a permis d’obtenir cette distinction ?
Après un diplôme d’ingénieur à Grenoble, une thèse à Toulouse, et un début de carrière chez Alstom à Tarbes, j’ai rejoint la Bourgogne Franche-Comté en 2000. En 2006, j’ai été nommé professeur des universités au sein de l’université de Franche-Comté à Belfort (j’enseigne à l’UFR STGI) et je suis responsable de l’équipe SHARPAC au sein du laboratoire FEMTO-ST. Mes activités de recherche s’inscrivent dans le domaine de l’hydrogène-énergie et de ses applications, en lien étroit avec le tissu industriel. Entre 2012 et 2019, j’ai été Directeur de la fédération FCLAB.
Depuis 2020, je suis vice-président de l’université, en charge du Partenariat Socio-Économique et de l’Innovation et également Directeur-Adjoint de la fédération nationale hydrogène du CNRS.
Pour vous, que représente le grade de Fellow de l’IEEE ?
Dans la communauté mondiale du génie électrique et de ses applications, l’IEEE est réellement la référence internationale du domaine. Elle regroupe tous les acteurs, académiques et industriels, du secteur. En ce sens, la reconnaissance par cette prestigieuse société des activités menées, individuellement bien sûr, mais aussi et surtout collectivement au sein des équipes pédagogiques de l’université de Franche-Comté et de recherche au sein de l’unité mixte FEMTO-ST, dans le domaine de l’hydrogène-énergie, au profit de la Science mais aussi du monde industriel qui nous environne, est un marqueur fort.
En quelques mots, comment présenteriez-vous vos travaux de recherche pour qu’ils soient compréhensibles par le plus grand nombre ?
Mes activités de recherche concernent le développement de systèmes électriques basés sur l’hydrogène-énergie. À partir d’hydrogène, l’idée est d’optimiser la production d’énergie électrique (et thermique) grâce à des piles à combustible, pour des applications dans le domaine du transport ou des groupes électrogènes. Inversement, à partir d’électricité (bien entendue décarbonée !), l’idée est de produire de l’hydrogène grâce à des électrolyseurs d’eau. Dans les deux cas, mes travaux se positionnent dans les domaines de l’augmentation de l’efficience énergétique et de la durabilité de ces objets.
Selon vous, mobilités et industries du futur riment forcément avec hydrogène ?
« … riment forcément… », disons plutôt « …riment assurément… » ! L’hydrogène est un vecteur énergétique essentiel pour la transition énergétique et devrait être impliqué dans près de 20 % des échanges énergétiques en 2050. Cela concerne bien entendu la mobilité électrique, en particulier lourde (bus, camions, trains, avions, bateaux, engins spéciaux, …) mais aussi l’industrie en général (décarbonation de la production d’acier, production d’énergie, développement de groupes électrogènes propres et non bruyants, datacenters, …) C’est un vecteur énergétique essentiel, mais non unique.
Vous faisiez partie des pionniers de l’hydrogène-énergie, il y a 20 ans. Vous êtes à présent une figure reconnue au niveau international dans le domaine de la technologie hydrogène énergie. Pour terminer, que souhaiteriez-vous adresser comme message aujourd’hui à des jeunes étudiants de l’université en génie électrique et énergétique ?
À de jeunes étudiants, mais aussi à de jeunes étudiantes, car la technologie n’est pas uniquement une affaire d’hommes, les étudiantes sont de plus en plus nombreuses dans nos formations !
Au-delà de la recherche, notre université de Franche-Comté a été également pionnière dans le domaine de la formation en hydrogène, avec l’ouverture d’un CMI « hydrogène-énergie et efficacité énergétique » dès 2014 à Belfort.
Il y a 100 000 postes à pourvoir d’ici 2030 dans le domaine de l’hydrogène, en France, selon France Hydrogène, l’association spécialiste du domaine. Les opportunités pour être un acteur de la transition environnementale, industrielle, économique et sociétale ne manqueront donc pas dans ce secteur !
Nous remercions Daniel Hissel pour le temps qu'il nous a accordé pour cet échange.
L'université de Franche-Comté, par la voix de sa présidente Macha Woronoff, est fière de ses chercheuses et de ses chercheurs qui font briller l'institution au niveau international et qui la positionnent comme une université de progrès au service de l'innovation et des transitions.