Les IUT fêtent leur 50 ans, 50 ans de réussite!
ADIUT

50 ans de réussite pour les IUT

Le 5 décembre à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris, les IUT ont fêté leurs 50 ans en présence de 900 personnels enseignants, administratifs et techniques, étudiants, et partenaires institutionnels et professionnels de tous les IUT de France métropolitaine et d’outre-mer.

Les IUT, ce sont 24 spécialités de DUT, 692 départements d’enseignement (425 pour le secteur secondaire, 267 pour le tertiaire), 147 500 étudiants et 5 994 enseignants-chercheurs. En 50 ans, 1,8 millions de jeunes y ont obtenu un diplôme. Avec aujourd’hui 113 instituts répartis sur 200 sites, « où que vous soyez, il y a un IUT près de chez vous », a déclaré Bernard Lickel, président de l’Assemblée des directeurs des IUT (ADIUT) et directeur de l’IUT Robert-Schumann de l’université de Strasbourg. C'est lui qui a ouvert la cérémonie1, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Jean-Paul Vidal, président de l’Union nationale des présidents d’IUT (UNPIUT). Pour le président de l’ADIUT, « maturité, sérénité, mais aussi liberté, enthousiasme et dynamisme sont les qualités qui caractérisent aujourd’hui nos établissements. Car depuis 1967, ils ont su évoluer et s’adapter remarquablement à leur environnement, portés avec élan par les équipes et par la jeunesse qui emplit leurs murs ».

50 ans, une belle histoire

Pas d’anniversaire sans souvenirs. L’histoire des IUT a été racontée en vidéo avec notamment des archives de l’allocution de Georges Pompidou lors de l’inauguration de l’IUT de Reims en 1967 : « Il s’agissait de démocratiser l’enseignement, c’est-à-dire d’attirer vers l’enseignement du second degré et ensuite vers l’enseignement supérieur le plus possible d’enfants et en particulier d’enfants du peuple, fils d’ouvriers ou fils de paysans dont il faut bien dire qu’ils avaient jusqu’alors peu accès à ces enseignements », avait prononcé Georges Pompidou, alors Premier ministre.

Le 7 janvier 1966, les instituts universitaires de technologie avaient été créés par décret pour répondre aux besoins croissants de cadres intermédiaires : en deux ans après le bac, le DUT est un diplôme professionnalisant qui garantit une formation en lien direct avec le monde socioéconomique. Bernard Lickel a retracé les grandes étapes de ces dernières décénies : « Dès leur création, les IUT accompagnent le développement économique en formant des techniciens supérieurs et cadres intermédiaires. Dans les années 1980, ils s’inscrivent dans la logique du maillage territorial en offrant un service public de proximité. À la fin des années 2000, les IUT développent une offre variée de professionnalisation à bac + 3 avec la licence professionnelle. Ces dernières années, les IUT répondent présents en proposant un débouché naturel aux baccalauréats technologiques. Avec le temps, l’IUT est devenu un acteur incontournable et fort de la démocratisation de l’enseignement supérieur ». Ce sont également ces deux aspects – la proximité et la démocratisation de l’enseignement supérieur – qui ont jalonné le discours de Najat Vallaud-Belkacem. En 2016, les IUT accueillent en effet 41,2 % de boursiers2.

La force des IUT réside dans le fait qu’ils ont su s’adapter et adapter leurs enseignements aussi bien à leurs publics qu’à la réalité du monde socioéconomique. Par essence, la pédagogie de l’IUT repose sur un partenariat très fort avec les entreprises, par l'intermédiaire de stages, de projets tuteurés et de cours dispensés par des enseignants, des enseignants-chercheurs et des professionnels. « Nous avons besoin de lier constamment les sciences, les industries, la recherche et la formation », a ajouté la ministre. Depuis leur création, et avec aujourd’hui près de 6 000 enseignants-chercheurs, la recherche fondamentale et la recherche appliquée participent en effet à la réussite des IUT, à la fois en donnant une dimension universitaire aux formations et en favorisant une approche technologique des sciences, du secteur secondaire comme du secteur tertiaire.

À la fin de son discours Bernard Lickel et Jean-Paul Vidal ont remis à la ministre les « 50 propositions des IUT ». Ces 50 objectifs concernent l’accompagnement vers l’emploi, l’innovation par la pédagogie active, l’affirmation de la place sociétale et technologique des IUT, la formation au et par le numérique, le soutien et la valorisation de la place des IUT dans la recherche universitaire, et l’amélioration de la visibilité du réseau des IUT.

Des objectifs pour l'avenir

Quels sont les défis des IUT pour les 50 prochaines années ? Pour Thierry Mandon, le premier grand objectif est d’« accueillir toujours plus et toujours mieux des jeunes de tous les milieux sociaux […]. La démocratisation, les territoires, la rénovation pédagogique sont trois idées dont les IUT sont des acteurs majeurs ». Constamment en lien avec les enjeux sociétaux actuels, la mission des IUT reste et restera celle de la réussite de tous les publics. Leurs nouveaux challenges visent le développement des relations internationales et de la formation tout au long de la vie, ainsi que la formation aux nouveaux métiers appuyée sur la recherche et l’innovation.

Deux tables rondes étaient organisées pour évoquer les défis que les IUT auront à relever : « 50 ans après leur création, quelles attentes, quelles ambitions ? » et « Le modèle de formation des IUT, le secret de l’employabilité. Spécificités et enjeux ». Parmi les personnalités invitées à y participer, Simone Bonnafous, directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, Christine Gangloff-Ziegler, présidente de la Commission consultative nationale (CCN) et de l’université de Haute-Alsace, François Asselin, directeur de la CGPME, Pierre Gattaz, président du MEDEF, et Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Édith Cresson, ancienne Premier ministre et membre du comité exécutif de la Fondation nationale des IUT, a notamment expliqué qu'elle appréciait dans le modèle des IUT « la qualité de l’enseignement donné avec un réel suivi des étudiants et la préoccupation d’aller vers le concret pour déboucher sur un emploi ».

Les IUT de Belfort-Montbéliard et Besançon-Vesoul fêteront quant à eux leurs 50 ans en 2017-2018.

  1. Retrouvez la vidéo anniversaire présentée pendant la cérémonie : https://www.youtube.com/watch?v=RokWPkSD-ss
  2. Source : MENESR-DGESIP-DGRI-SIES / système d’information AGLAE

Contact

Site des 50 ans des IUT
http://50ans.iut.fr/

IUT Belfort-Montbéliard

IUT Besançon-Vesoul (site de Besançon)

Jean-Paul Vidal, Najat Vallaud-Belkacem et Bernard Lickel
Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Jérôme Bergerot, animateur, Bernard Lickel, président de l'ADIUT et directeur de l'IUT Robert Schumann, Jean-Paul Vidal, président de l'UNPIUT, Najat Vallaud-Belkacem, ministre