Mulheres Negras : obscure beauté du brésil

Pendant la période coloniale, la population brésilienne était en majorité composée d'indigènes et d'esclages africains. Ce métissage a donné ses particularités culturelles au pays. Encore aujourd'hui, les femmes de la population afro-descendante subissent les retentissements économiques et sociaux de préjugés raciaux. Elles sont aussi dévalorisées physiquement par les canons de beauté occidentaux.

Rosana Paulino expose son œuvre plastique comme un simple discours critique de la dimension sociale et politique de l’histoire du Brésil. Au-delà de cela, elle explore l’histoire et l’actualité de son pays, construisant des images fortes qui critiquent le maintien de ce système d’inégalités soutenu par de nombreux faits, présents de manière plus ou moins explicite dans les publicités, la consommation effrénée, dans l'angoisse de ne pas correspondre aux attentes, dans ce désaccord entre l’être et le paraître.

Le documentaire "Raiz Forte" de Charlene Bicalho, photographe et chercheuse en science sociales, montre des femmes qui revendiquent, à leur manière, leur africanité. Leurs témoignages relatifs à une une question banale (celle de la relation qu'elles entretiennent avec leurs cheveux) constituent au final un véritable manifeste pour une libre expression de la négritude.

Des extraits du livre Mulheres Negras do Brasil complètent le propos en éclairant le visiteur sur l'histoire et la culture des femmes afro-brésiliennes.

Cette exposition est organisée par l'association Ritmo da Capoeira et l'UFC.

Visite accompagnée les dimanches à 16h.

Entrée libre.