La psychose post-ictale : aux confins entre psychiatrie et neurologie
26 Juin 2017
Claire-Marie Tainturier soutiendra une thèse en psychiatrie sur la psychose post-ictale.
Depuis la nuit des temps, la psychiatrie et l'épilepsie sont liées. Ce n'est qu'au XIXe siècle que l'épilepsie est identifiée comme une entité d'origine cérébrale. Elle entre alors dans les pathologies neurologiques.
La psychose post-ictale est une pathologie méconnue, aux confins entre neurologie et psychiatrie. Il s'agit d'un syndrome psychotique de durée brève qui suit la survenue de crises d'épilepsie partielles complexes, avec une chronologie spécifique. L'intervalle libre de 12 à 72 heures entre la série de crises d'épilepsie et les symptômes psychotiques caractérise cette entité.
La prévalence de la psychose post-ictale est de 6 à 10 % chez les patients souffrant d'épilepsie, en particulier d'épilepsie frontotemporale pharmacorésistante. La symptomatologie psychotique retrouve des hallucinations, des troubles de la pensée, une thymie hypomaniaque ou maniaque. Ces symptômes sont transitoires et régressent en quelques jours voire semaines.
À court terme, le traitement de la psychose post-ictale est adapté à la clinique et met en jeu des benzodiazépines et des antipsychotiques. À long terme, un traitement antiépileptique adapté est indiqué afin de contrôler les accès épileptiques.
Devant l'intrication entre épilepsie et psychiatrie, une prise en charge pluridisciplinaire reste primordiale.
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