Liens pervers dans la famille

On s’étonne fréquemment de la virulence de certains interfonctionnements en famille : comment des êtres si proches comme ceux qui ont fondé une famille peuvent-ils se malmener avec violence, sournoiserie, possessivité, acharnement, en exprimant un franc mépris de l’autre ? Pourtant cette réalité clinique est à l’ordre du jour sous forme de négligences, d’abus physiques et sexuels, accompagnés de subtiles manipulations où l’on incite autrui à s’engager sur des voies et des réalisations vouées à l’échec, ce qui peut aggraver son sentiment d’inutilité.
Il est donc urgent de préciser l’arrière-cour de ces agissements, la manière de dépister leurs singularités et les effets sur la victime. Dans cette démarche, la position de l’analyste est primordiale.
Une dimension saisissante de ces liens dramatiques se vit au niveau des corps de ses participants. Plus particulièrement, des affections somatiques se manifestent. Ont-elles un lien avec les agissements pervers ? C’est un sujet peu étudié jusqu’ici, mais son intérêt clinique est indiscutable. Comment les interpréter ? Comment les traiter ?

Alberto Eiguer fera part des nouvelles perspectives qui s’ouvrent aujourd’hui dès lors que ces personnes sont traités et que les acteurs psychosociaux, psychologues, psychiatres, juges et éducateurs spécialisés expriment une forte attente dans les thérapeutiques.

La conférence s'inscrit dans l'action de recherche « Le bébé, sa famille et ses enveloppes », portée par Denis Mellier et Rose-Angélique Belot à la MSHE Ledoux.