Cet évènement festif organisé chaque automne installait pour la première fois ses quartiers aux Hauts du Chazal, à Besançon. Les lumières violettes et bleutées créaient une ambiance inhabituelle sur le parvis de la faculté de médecine et de pharmacie. À chaque stand, des chercheurs faisaient découvrir leurs travaux aux visiteurs, parfois à l'aide d'objets mystérieux comme cette pierre bleue translucide dont on aurait juré qu'elle était réelle alors qu'il ne s'agissait que d'une projection lumineuse. Juste à côté, on dévoilait toute la magie des fibres optiques. Un peu plus loin, les cellules étaient à l'honneur. Ailleurs encore, l'ADN se transformait en un outil multifonctions pour de nombreux travaux de recherche. A la façon d'un bonimenteur, un animateur du pavillon des sciences expliquait la transformation des énergies. Les philosophes n'étaient pas en reste et menaient avec le public des réflexions éthiques. Les idées étaient en effet le thème central de cette onzième édition.
On pouvait s'enfoncer dans l'obscurité pour arpenter la pelouse d'un cimetière des idées scientifiques désuètes, en lisant sur chaque pierre tombale la date de leur abandon. Grâce aux chercheurs qui assuraient des visites guidées à la lumière d'une lampe de poche, on pouvait apprendre pourquoi « l’homme n'est pas plus évolué qu’un bigorneau ». Autre écho au thème de cette édition, le jeu de la sérendipité, une technique de créativité qui fait émerger des idées à partir d'éléments n'ayant aucun rapport entre eux.
Dans le hall de l'UFR SMP, on découvrait des exemples d'applications de la recherche en matière de lutherie ou encore d'exploitation minière, et quelques bonnes idées pour régénérer la pulpe dentaire, ou pour automatiser les tests préalables à une transfusion. Une start-up issue des laboratoires bisontins montrait que la chimie peut produire des solutions inventives pour l'industrie en créant un lubrifiant non gras.
Comme toujours, la formule était ludique : le Théâtre universitaire est intervenu de manière impromptue au milieu des échanges pour parodier la véritable découverte scientifique d'un nouvel anti-inflammatoire à Besançon. Radio Campus animait également la soirée en interrogeant des doctorants sur leurs séjours à l'étranger et la façon dont voyagent les idées.
Vers 23 heures, les visiteurs commençaient à repartir, avec en tête une nouvelle idée de la recherche.