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Auteur 
Delphine Gosset

L’ISIFC s’exporte

Avec son nouveau master international en ingénierie biomédicale, l’ISIFC devrait commencer à diffuser, dès l’an prochain, son savoir-faire à l’étranger et en particulier au Kazakhstan.

Ce master à visée professionnelle est exclusivement destiné aux étudiants étrangers. Il reprend, sur deux ans, le cœur de métier de l’ISIFC, à savoir la formation à l’ingénierie  biomédicale. « Il s’agit d’un master conçu sur le modèle anglo-saxon, c’est-à-dire sans la déclinaison en cours magistral, travaux pratiques et travaux dirigés, explique Jean-Marie Crolet, responsable de la formation. L’étudiant approfondit l’enseignement général qui lui a été dispensé par du travail personnel. Des heures de soutien et de discussion individuelle ou en groupe avec l’enseignant sont prévues. » Le volume horaire est donc moindre que celui d’un master français classique. Les enseignements sont dispensés en anglais, à l’exception d’un module dédié à la culture française. Ils représentent environ un an et un trimestre de cours, complétés par un stage de 3 mois en milieu hospitalier et par 22 semaines de stage industriel dans une entreprise européenne ou, éventuellement, dans un laboratoire de recherche et développement. La supervision de ces stages est assurée par l’ISIFC.

Cette formation, payante1, est réservée aux étudiants détenteurs d’un niveau bachelor (équivalent licence) dans les domaines de la biologie, de la médecine ou des sciences pour l’ingénieur. Pour la faire connaître à l’étranger, l’ISIFC participe actuellement à un salon international virtuel2 à Hong Kong qui implique également la Chine, l’Indonésie, le Laos, Macao, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Corée du Sud. Cette nouvelle manière de présenter les formations a permis de prendre contact avec un certain nombre d’étudiants intéressés.

Le Kazakhstan, un pays où le métier d'ingénieur biomédical n'existe pas

Jean-Marie Crolet, responsable du master international, a également démarché plusieurs universités au Kazakhstan, un pays où le métier d’ingénieur médical n’existe pas alors que le besoin s’en fait sentir. « Ce pays fait un effort important pour le développement de la santé : construction d’hôpitaux, achat de matériel performant, formation de médecins sur place et à l’étranger, attraction d’entreprises étrangères pour développer localement le secteur industriel du dispositif médical… » explique-t-il.

Le 5 décembre, lors du déplacement du président François Hollande au Kazakhstan3, un protocole d’accord de coopération académique a été signé entre l’université de Franche-Comté et l’université kazakho-russe de médecine à Almaty. Cet établissement, qui a participé à des campagnes de soins dans les villages éloignés grâce à des camions équipés de matériel médical, se montre intéressé notamment par la télémédecine. Cette université devrait envoyer des étudiants en formation à Besançon et souhaiterait même, à terme, mettre en place un diplôme commun avec l’ISIFC.

S’il atteint un effectif d’inscrits suffisant, l’International Master in Biomedical Engineering devrait débuter en septembre ou janvier prochain.

  1. Ce master est financé par les frais d’inscription qui s'élèvent à 12 000 euros.
  2. Un salon virtuel fonctionne sur le même principe qu’un salon classique, mais les conversations s’effectuent par l'intermédiaire d'Internet.
  3. Le président de la République était accompagné d’une délégation à laquelle participait Jean-Marie Crolet.

Contact

Jean-Marie Crolet
Directeur adjoint et responsable des relations internationales à l’ISIFC
Responsable du Master in Biomedical Engineering

ISIFC - Institut supérieur d'ingénieurs de Franche-Comté

Portrait de Jean-Marie Crollet
Deux hommes se serrent la main.

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