- FEMTO-ST : Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et optique - Sciences et technologies.
- FEMTO-ST est rattaché à la fois à l'université de Franche-Comté (UFC), à l'École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) et à l'université technologique Belfort-Montbéliard (UTBM) ainsi qu'au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
- Une salle blanche est un environnement de travail dénué de toute poussière permettant notamment des activités de microfabrication.
- Les 33 822 000 € ont été partagés entre l'Union européenne (FEDER) pour 15 600 000 € ; la Région Franche-Comté, 7 630 000 € ; l'État, 7 100 000 €, dont 200 000 € du CNRS ; le conseil général du Doubs, 1 850 000 € ; et la communauté d'agglomération du grand Besançon, 600 000 €.
TEMIS Sciences : un bâtiment dédié à la recherche en physique
L'institut FEMTO-ST a installé deux de ses équipes dans un bâtiment neuf sur la technopole TEMIS à Besançon. L'inauguration des locaux a eu lieu le 30 juin. Visite en images de ces installations consacrées à l'optique, aux microtechniques et aux nanosciences.
L'institut FEMTO-ST1 est l'un des plus gros laboratoires français en sciences pour l'ingénieur. Réparti sur les villes de Belfort, Montbéliard et Besançon, il compte près de 750 membres travaillant dans des domaines variés : acoustique, automatique, énergie, informatique, mécanique, micromécatronique, microsystèmes, nanotechnologies, optique, photonique et temps-fréquence.
Ce laboratoire mène une activité de recherche intensive tournée vers les technologies de pointe, et se caractérise par de nombreuses collaborations avec l'industrie. Chaque année, les chercheurs de FEMTO-ST produisent en moyenne 1 500 publications scientifiques et donnent environ 2 000 conférences. Une quarantaine de brevets ont été déposés en cinq ans.
Grâce au projet TEMIS Sciences, l'institut FEMTO-ST a pu bénéficier en 2013 d'une extension de sa salle blanche3 située dans la Maison des microtechniques. Depuis le troisième trimestre 2014, il dispose également d'un immeuble neuf situé juste en face et dans lequel se sont installés un tiers de ses membres. Le budget global de l'ensemble du projet s'élève à 33 822 000 euros partagés entre l'Union européenne, la Région Franche-Comté, l'État, le conseil général du Doubs et la communauté d'agglomération du grand Besançon4.
La conception a été confiée au cabinet d'architecture Groupe-6. Le bâtiment se compose de deux volumes superposés : un bloc de quatre étages avec des bureaux posé sur un socle carré s'enfonçant dans la terre, où se trouvent l'accueil, l'administration et les salles d'expérimentation.
Le toit du socle est aménagé en jardins que l'on peut admirer depuis les fenêtres des bureaux. En dessous, une trentaine de salles réparties sur deux niveaux offrent un environnement propice aux expériences.
Les salles les plus profondes sont isolées des vibrations mécaniques et de la lumière, pour faciliter les recherches menées par les membres du département d'optique qui se sont installés dans ces locaux neufs. Cette équipe compte environ 80 personnes qui s'intéressent à la nano-optique, à l'optique non-linéaire, à l'optoélectronique, à la photonique, aux télécommunications optiques et à l'instrumentation médicale.
La seconde équipe à emménager à TEMIS Sciences est l'équipe micro-nano-sciences et systèmes (MN2S) qui cherche à développer des composants de très petite taille. Elle compte même, aux côtés des physiciens, des physicochimistes et des biochimistes.
En effet, les métiers de la physique ne sont pas les seuls à être représentés à l'institut FEMTO-ST. Comme certaines recherches touchent au domaine médical et aux biotechnologies, les équipes disposent de salles de manipulation en biologie et biochimie dans lesquelles œuvre du personnel spécialisé.
Parmi ces plateformes techniques, la plateforme protéomique CLIPP, commune à l'université de Franche-Comté et à l'université de Bourgogne, est utilisée notamment par des doctorants et des internes de l'hôpital Jean Minjoz. Son savoir-faire intervient notamment dans la réalisation de capteurs.
Les recherches menées à FEMTO-ST nécessitent souvent la fabrication de pièces sur mesure pour les besoins de la recherche, d'où l'existence de services communs dotés d'équipements et de personnel dédié, dont un atelier de mécanique et un atelier d'électronique.
La fabrication de microsystèmes s'effectue en une cinquantaine d'étapes très délicates. Une partie des composants est réalisée dans la centrale de technologie MIMENTO équipée d'une grande salle blanche et située dans le bâtiment TEMIS Innovation adjacent. Ensuite interviennent les étapes de découpe et de polissage. La machine représentée sur cette photo permet de polir des objets dont l'épaisseur est de l'ordre du nanomètre.
Cette scie de précision permet de réaliser des découpes au micron près.
Une petite partie des locaux est réservée à l'enseignement. Les cursus de master en ingénierie (CMI) forment de futurs professionnels de la recherche et développement à travers une pédagogie axée sur les stages et la réalisation de projets concrets. Cette salle de projet, équipée de matériel, est mise à la disposition des étudiants en CMI.
Le centre de développement technologique FEMTO Engineering, également situé dans le socle du bâtiment TEMIS Sciences, permet de maturer des projets de recherche jusqu'à l'obtention de prototypes et de produits industrialisables. Parmi les nouveaux procédés ainsi développés, une centrale de micro-usinage faisant appel à un laser femtoseconde.
Au-dessus du socle dédié aux salles de recherche s'élèvent quatre étages de bureaux et de salles de réunion.
Les doctorants bénéficient ainsi d'un environnement de travail agréable.
Les architectes ont voulu les locaux propices aux échanges ; c'est pourquoi de petits espaces convivialité sont installés à chaque étage.
Le quatrième est muni d'une grande terrasse. Du pin issu de filières locales a été choisi pour la construction. L'immeuble a été conçu pour un maximum d'efficacité énergétique et est chauffé au bois.
Au rez-de chaussée, un amphithéâtre avec un système d'insonorisation spécifique permet d'accueillir des conférences.
Le laboratoire dispose également d'une bibliothèque où sont stockées les revues scientifiques.
La presse et de nombreuses personnalités officielles ont pu découvrir les locaux de ce fleuron de la recherche franc-comtoise lors de l'inauguration qui a eu lieu le 30 juin.
Après leurs discours, les personnalités présentes ont coupé le ruban. De gauche à droite : Marie-Guite Duffay, présidente de région – la Région Bourgogne-Franche-Comté étant le maître d'oeuvre des travaux –, Christiane Barret, préfète de la Région Bourgogne Franche-Comté, Laurent Larger, directeur de l'institut FEMTO-ST, Jacques Bahi, président de l'université de Franche-Comté, Jean-François Chanet, recteur de l'académie de Besançon et Hervé Mayotte, directeur du département d'optique.
À cette occasion, une plaque commémorative a été installée en mémoire de Jean-Jacques Gagnepain, physicien à qui l'on doit le regroupement de laboratoires qui a préfiguré l'actuel FEMTO-ST.