Mongiovi Chiara et Crini Grégorio
Tous les ans, les étudiants en première année de master PSM sont amenés à travailler en groupe sur un projet d’envergure faisant appel à plusieurs technologies. Le premier semestre est consacré à la réflexion, à la mise en place des objectifs et à la préparation tandis que la réalisation concrète s’effectue au cours du second semestre. Ces projets baptisés « Rhizome » consistaient il y a quelques années à réaliser des courts métrages d’animation en images de synthèse. Ils ont ensuite évolué vers le développement d’univers narratifs basés sur plusieurs supports (projets transmédia). Cette année, ils se sont recentrés sur le web. Alain Lamboux-Durand, enseignant en master PSM, raconte : « Chaque projet devait inclure au moins un blog et un site Internet sur lequel chaque visiteur pouvait avoir accès à des choses différentes. Une contrainte que la plupart des groupes ont interprétée en développant des jeux. »
Ces projets sont intéressants sur le plan pédagogique dans la mesure où ils font appel à de nombreuses compétences acquises pendant les cours : développement informatique, modélisation en trois dimensions, communication… Les étudiants ont même été amenés à faire des demandes de subventions auprès de Pays de Montbéliard agglomération pour obtenir leur budget. « Ils apprennent aussi à s’entendre dans une équipe et à composer avec des profils très différents autour d’un travail qui mêle des technologies complexes. Une situation qu’ils sont susceptibles de rencontrer dans leur future vie professionnelle », ajoute Alain Lamboux-Durand. Pour que les étudiants recherchent les solutions par eux-mêmes, les enseignants interfèrent le moins possible dans l'élaboration du projet.
Le sujet était assez libre – « Hier, aujourd’hui et demain avec les médias numériques » – et chaque groupe a fait preuve d’une grande inventivité. L’équipe d'Éclats d’Ôktets a réalisé un jeu permettant de retracer l’histoire des médias et de la révolution numérique en visitant plusieurs planètes dédiées au cinéma, à la photo, au son et au jeu vidéo. Le projet « Au fil de l'image » montre l’évolution de l'image dans différents domaines à travers un musée interactif et un jeu dont le graphisme s’améliore en fonction des époques. Avec « Enigma’Tic », un jeu de piste incluant des images de synthèse détaille les évolutions des interfaces graphiques, de la première génération d‘ordinateurs à nos jours. Quant au groupe « Arkétype Corporation », il a imaginé un scénario de science-fiction dans un futur résolument pessimiste.
Ce dernier groupe a travaillé avec des enfants de l’école Boulloche, à Montbéliard, en leur demandant d'imaginer les objets du futur. Ces objets ont ensuite été modélisés en trois dimensions, pour devenir des éléments de réalité augmentée. Cette autre spécialité du master PSM consiste à faire apparaître sur un écran d'ordinateur, de tablette ou de téléphone portable, des objets qui se surajoutent à l'image filmée par l'appareil. Ces réalisations ont été montrées au public au cours d'une animation au Pavillon des sciences de Montbéliard le 21 mai, pendant la Nuit des musées. Quelques jours plus tôt, ces étudiants étaient invités à présenter leur création au micro de de Radio Campus.