Un homme parle devant un public, son concurent en arrière plan.
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

Joutes oratoires

« Pour avoir raison, il suffit de se faire entendre ». L’adage résume bien le principe du concours d’éloquence organisé par les étudiants de l’UFR SJEPG.

Ces joutes oratoires sont une tradition dans les facultés de droit. À l’université de Franche-Comté, elles ont été remises au goût du jour il y a trois ans et connaissent, depuis, un succès grandissant. Le principe est simple : deux candidats, un sujet, un débat. Le vainqueur est désigné en fonction de la verve qu’il a déployée pour persuader l’assemblée. Particulièrement adapté aux futurs avocats, cet entraînement à disserter en public s’avère également utile dans de nombreux métiers. Le concours est d’ailleurs ouvert à tous les étudiants de l’UFR Sciences politiques, juridiques, économiques et de gestion (SJEPG), quels que soient leur filière et leur niveau d’études. Cette année, une trentaine de candidats se sont affrontés, chacun dans un style différent : naïf, agressif, humoristique ou encore pédagogique, pour aboutir à une sélection de quatre finalistes.

Le 19 mars, soir de la finale, l’amphithéâtre était plein. Chaque candidat avait droit à dix minutes d’allocution, devant un jury composé d’une vingtaine de personnes : des enseignants, bien sûr, mais aussi de nombreux professionnels, notamment des avocats et des juristes. Ceux-ci se sont avant tout intéressés à la forme du discours : le vocabulaire employé, l’aisance orale, la façon de bouger et de capter l’attention du public. Cependant, la qualité et la structure de l’argumentaire avaient aussi leur importance. Les candidats étaient ensuite interrogés pendant une quinzaine de minutes. Il s’agissait pour le jury de tester leurs réponses spontanées et leur répartie.

« Le progrès… » pour ou contre ? Une question difficile, sur laquelle Jérémy Lanoue, en master 2 Droit des affaires, a affronté Yohann Tyaicht, en première année de master Action politique et politiques publiques. Le sujet suivant n’était pas moins ardu : pour ou contre « les codes » ? Thibaud Nevers, en troisième année de licence Droit, s’est bien défendu, dans un style passionné et convaincant, mais c’est Julien Van Landuyt, en première année de master Droit privé, qui a décroché la victoire. Il a réussi à allier avec brio le fond et la forme, dans un argumentaire bien construit. L’humour subtil dont il a fait preuve a achevé de remporter l’adhésion du jury.

Contact

Association Portalis
concours.portalis@gmail.com

Jury au premier rang d'un amphithéâtre, avec une personne qui tient un micro et pose une question.
En amphithéâtre. Les étudiants, nombreux, sourient ou rient.
Un étudiant en costume sur l'estrade ouvre le concours.
Jérémy Lanoue parle sur l'estrade, en amphithéâtre.
Yohan Tyaicht en train de parler.

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