Français langue étrangère : pour une meilleure reconnaissance des formations
Le 12 juin, le CLA accueillait les membres du réseau Campus-FLE pour un temps de réflexion autour de l’enseignement du français langue étrangère. Leur objectif : coordonner l’action des différents centres universitaires en ce qui concerne la pédagogie et la reconnaissance des diplômes.
L’expertise du CLA en matière d'enseignement du FLE n’est plus à prouver. Né en 1958 d’une émanation du département de linguistique de la faculté des lettres, il a été un pionnier de cette discipline, développant des méthodes pédagogiques novatrices pour l’époque. Encore aujourd’hui, il se maintient parmi les plus gros centres universitaires d’enseignement du FLE, se distinguant par un flux d’étudiants conséquent – environ 3 500 chaque année –, et une approche de l’apprentissage de la langue qui met l’accent sur l’immersion culturelle.
Le CLA est membre du réseau Campus-FLE, un réseau qui rassemble 38 centres universitaires d’études françaises pour étudiants étrangers. Il s’agit tantôt de départements de FLE dans les facultés, tantôt de véritables centres dédiés. L’association des directeurs de ces centres, à l’origine de ce réseau, se réunit régulièrement pour échanger sur les différentes problématiques liées à leur activité.
La réunion du 12 juin se tenait au CLA. Les discussions notamment porté sur le label Qualité FLE qui est décerné aux centres qui répondent non seulement à certains critères pédagogiques mais aussi d’organisation administrative, de recrutement des enseignants, d’accueil et de services à l’étudiant. Le CLA est détenteur de ce label depuis 2007 et les démarches pour le reconduire sont en cours. Autre sujet à l’ordre du jour : les MOOC (Massive Open Online Courses), un dossier sur lequel le CLA se positionne avec le développement de parcours de formations ouvertes et à distance (FOAD).
Mais les 34 membres présents ont avant tout débattu de la question de la reconnaissance des formations en FLE par les universités. En effet, à l’heure actuelle il n'y a pas d’homogénéité au niveau national, ces formations s’effectuant dans le cadre de diplômes spécifiques à chaque établissement : les DU (diplômes d’université). L’objectif des réflexions était d’échanger sur les méthodes pédagogiques et les modalités d’évaluation pour aboutir à une harmonisation qui permette, à terme, à tous les étudiants qui ont suivi ces formations au sein d’un centre donné, de bénéficier d’une reconnaissance équivalente et d’avoir accès aux mêmes parcours dans toutes les universités françaises. Idéalement, cela se traduirait par une obtention de crédits ECTS, comme pour les diplômes européens du LMD, et par une mise en correspondance de ces DU en FLE avec les certifications en langue – diplôme d’études en langue française (DELF) et diplôme approfondi de langue française (DALF) – dont les modalités d’évaluation sont extrêmement codifiées et répondent à un référentiel international.