« Donner un peu de son temps, donner un peu de soi »
Fanny, Camille, Loïc, Estelle, Marion et beaucoup d’autres étudiants, enseignants et personnels du département Carrières sociales ont donné leur sang début mars à l'IUT Belfort-Montbéliard.
Une collecte de sang était organisée le 9 mars à l'IUT par le département Carrières sociales et l’association étudiante Anim Toi, en collaboration avec l’association ADOSEN Prévention santé MGEN et l’antenne mobile bisontine de l’Établissement français du sang de Bourgogne Franche-Comté (EFS – BFC). Cinquante personnes se sont présentées et 32 ont pu donner leur sang, ce qui aidera autant de malades.
« En général, explique le docteur Pierre-Yves Meillier, responsable des collectes mobiles de l’antenne franc-comtoise de l’EFS, les personnes qui viennent donner leur sang le font parce que c’est un geste que leur entourage accomplit aussi, parce que c’est un acte citoyen et altruiste. Les principaux freins sont l’indisponibilité, le fait de ne pas avoir été sollicité et la peur. Les volontaires abandonnent rarement mais si une personne n’est pas prête, on préfère qu’elle nous le dise, on la rassure et on lui propose de prendre un autre rendez-vous. On ne force jamais ! » On peut donner son sang de 18 à 70 ans révolus. Tous les groupes sanguins intéressent l’EFS. « Le donneur universel a un groupe sanguin O-, mais il y a des malades de tous les groupes, donc il faut des donneurs de tous les groupes. Il faut assurer les besoins pour les malades. Des recherches sont effectuées mais pour l’instant, il n’y a pas de substitut médicamenteux ».
Une trentaine de minutes suffisent
L’opération comporte quatre étapes. On commence par créer un dossier pour lequel il faut présenter une pièce d’identité. Les participants doivent ensuite répondre à un questionnaire de « préparation à l’entretien médical préalable au don du sang » : état de santé, antécédents médicaux, etc. Les réponses à ces questions permettent de vérifier que le donneur potentiel est bien en situation d’être prélevé. Le Dr Pierre-Yves Meillier, responsable des collectes mobiles de l’antenne franc-comtoise de l’EFS, explique que « les contre-indications principales, notamment pour la population étudiante, sont : les interventions chirurgicales survenues moins de quatre mois avant le don, les tatouages et piercings réalisés moins de quatre mois également avant le don, les infections qui dateraient de moins de 15 jours et les risques liés à la sexualité ». Les informations recueillies sont bien sûr confidentielles et soumises au secret médical. Troisième étape, le don lui-même prend huit à dix minutes pour un prélèvement moyen de 480 ml (une personne de taille et de poids moyens possède cinq à six litres de sang). Dernière étape, un peu de réconfort avec une collation offerte pour reprendre des forces. Après le don, le donneur peut reprendre ses activités normalement, sauf pour les professions à risques, qui nécessitent d'attendre quelques heures. Le sport est cependant déconseillé et il est recommandé de beaucoup s’hydrater.
Que devient le sang prélevé ?
Une fois le don terminé, le groupe sanguin est déterminé, une numération globulaire est réalisée pour vérifier que le sang contient assez de globules rouges et de nombreuses analyses sont effectuées pour détecter des maladies. Le sang prélevé doit être utilisé sous 42 jours. Il est envoyé dans des centres de la région qui en font la demande, mais aussi dans d’autres régions : « Chaque région essaie d’être auto-suffisante, poursuit le docteur Pierre-Yves Meillier. Mais il y a une solidarité nationale, voire internationale en cas de catastrophes par exemple. »
Pourquoi organiser une collecte dans un établissement universitaire ? « Là, il n’y aura pas le problème de l’indisponibilité car la collecte est organisée en tenant compte de l’emploi du temps des participants potentiels et on est au plus près des donneurs. Ils sont jeunes et ont donc une longue carrière de donneurs devant eux. C’est important car il faut informer et sensibiliser pour qu’il y ait toujours des donneurs, quelles que soient les générations. »
Ils ont donné leur sang
Loïc avait déjà été sensibilisé par un ami sapeur-pompier sur l’importance du don : « J'ai choisi de donner un peu de mon temps et un peu de mon sang aux autres. » Marion, en deuxième année de DUT Carrières sociales, voulait donner son sang mais n’a pas pu car elle avait eu un très gros rhume la semaine précédente : « Je ne savais pas qu’il fallait attendre deux semaines après la guérison. Donc je le referai plus tard. » Quant à Estelle, étudiante en deuxième année elle aussi, elle a souhaité « faire une bonne action, faire quelque chose pour ceux qui en ont besoin car on pourrait nous aussi être dans cette situation un jour. Ce n’est pas une obligation mais c’est un geste citoyen, donc si on peut le faire, il ne faut pas hésiter, sans pour autant se mettre la pression. C’était mon premier don, j’avais un peu d’appréhension, mais j’avais confiance en l’équipe. »
Contact
Plus d'informations :
http://www.dondusang.net
Département Carrières sociales
Site de Belfort Techn'hom
dut-cs-belfort@univ-fcomte.fr