Les sciences cognitives et leurs philosophies : cartésianisme, phénoménologie, pragmatisme

29 Mars 2018

Depuis la « révolution cognitive » de la seconde moitié du XXe siècle, les sciences cognitives n’ont cessé de mobiliser la philosophie et son histoire.

Les sciences cognitives et leurs philosophies : cartésianisme, phénoménologie, pragmatisme
Jacky Frossard

Alors que les représentants du cognitivisme classique, tels Chomsky ou Fodor, se référaient à Descartes, c’est sur la tradition phénoménologique (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty) que s’appuient, depuis les années 1990, les défenseurs des nouvelles approches externalistes, dynamiques et/ou énactives de la cognition ; enfin, un certain nombre de chercheurs insistent aujourd’hui sur la nécessité de prendre en compte les théories pragmatistes de Peirce, James, Dewey et Mead, pour penser les dimensions sociales, institutionnelles, techniques et actionnelles de la cognition, dans le cadre d’un possible « tournant pragmatiste » en sciences cognitives. C’est à ce dialogue entre sciences cognitives et philosophie, ou histoire de la philosophie, que cette journée d’étude est consacrée.

S’inscrivant dans l’axe « Épistémologie des pratiques » du laboratoire Logiques de l’agir, cette journée sera également l’occasion d’aborder la question des pratiques sous l’angle des discussions dont elles font l’objet en sciences cognitives, où les critiques du cognitivisme et les usages de la phénoménologie et du pragmatisme conduisent à une réflexion renouvelée sur les relations entre esprit, corps et environnement (physique, culturel et social), individu et société, théorie et pratique, ou encore perception, cognition et action.

Contact

Laboratoire Logiques de l'agir

Lieu

Grand Salon (entrée 18 rue Chifflet)
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