Le Kiosque

La langue du management et de l'économie à l'ère néolibérale

Couverture

LAMEN est-elle devenue une religion ? La langue du management et de l'économie à l’ère néolibérale, pratiquée initialement dans le monde de l’entreprise et de la gestion, s’est répandue dans toutes les sphères de la société. Elle porte un projet idéologique, celui du néolibéralisme au pouvoir depuis les années 1980.

Elle est présente dans des énoncés variés, au sein de la communication d’entreprise, dans la presse, aussi bien que dans le roman contemporain. L’artiste Jean-Charles Massera s’y réfère ici dans un album tiré de son film documentaire Call Me Dominik. Historiens, littéraires, sociologues, gestionnaires, économistes, politistes et linguistes interrogent deux types de discours : les discours utilitaires du néolibéralisme tenus dans un but de diffusion ou de communication et les fictions littéraires, qui disent l’économie ou l’entreprise, pour révéler le fonctionnement et opérer la subversion de LAMEN.

Catherine Vuillermot-Febvet, qui a codirigé cet ouvrage, est enseignante-chercheuse en histoire au laboratoire des sciences historiques (LSH) et à l'UFR SLHS.

Théâtre et médecine : de l'exhibition spectaculaire de la médecine à l'analyse clinique du théâtre

Couverture

Cet ouvrage réunit les actes du colloque international « Théâtre et médecine » organisé à la faculté de médecine de l’université Paris-Descartes en 2010. Plusieurs hypothèses ont guidé les réflexions compilées dans ce volume.

La première consistait à envisager les raisons qui motivaient le corps médical à concevoir sa pratique comme un spectacle à part entière, puisant dans les ressources de la mise en scène théâtrale les moyens d’une représentation efficace de son pouvoir thérapeutique. L’hypothèse seconde relevait du constat réciproque que les théoriciens du théâtre, comme les dramaturges et les metteurs en scène, s’étaient emparé à maintes reprises du discours du médecin pour imaginer/penser une poétique de la scène, exploitant les pathologies et les symptômes du malade pour établir un diagnostic de penser la pratique théâtrale. Cherchant à se légitimer mutuellement, théâtre et médecine ont été renvoyés dos à dos par leurs détracteurs, nourrissant aussi bien la critique de leurs effets pathologiques que l’éloge de leurs vertus thérapeutiques. Dans cette optique, les études réunies ici examinent cette relation de fascination et de répulsion mêlées, afin de penser le médical comme élément spectaculaire, et considérer le discours du médecin comme paradigme épistémologique pour le théâtre. À partir d’une double approche diachronique et synchronique, cet ouvrage tente ainsi d’analyser des dispositifs et des discours communs à la médecine et au spectacle vivant.

La revue Épistémocritique est éditée en lien avec le Centre de recherches interdisciplinaires et transculturelles (CRIT) de l'UFC.

La symmachia comme pratique du droit international dans le monde grec

Athéna et Era se serrant la main

La symmachia, c’est-à-dire « l’alliance militaire », est une manifestation du droit international, discipline qui met en œuvre un certain nombre d’institutions et de lois générales. En matière d’alliance militaire, les Grecs ont essayé très tôt de construire, par la pratique, un droit international.

Cet ouvrage rassemble neufs contributions de spécialistes qui sont autant d’exemples permettant de mieux comprendre ce phénomène, depuis Homère jusqu’à l’époque hellénistique.

La responsabilité politique des exécutifs des États membres du fait de leur action européenne

Couverture du livre

Au nom d’une exigence démocratique, la question de la responsabilité politique se pose nécessairement dans le cadre de l’Union européenne qui procède d’une réorganisation des pouvoirs étatiques.

Elle s’impose bien sûr au plan européen et concerne alors le contrôle politique réalisé, principalement par le Parlement européen, sur les institutions réunissant les exécutifs nationaux (Conseil des ministres, Conseil européen). Il est question pour l’essentiel d’un contrôle à géométrie variable qui résulte de la nature de l’Union, de la domination de la légitimité étatique (qui n’est autre qu’une légitimité démocratique nationale) sur la légitimité démocratique du Parlement européen.

Surtout, et il s’agit d’un second niveau d’analyse, le débat ne doit pas être occulté ou escamoté au plan national, ce qui revient à se demander, dans une approche comparatiste, quels contrôles les parlements (et les citoyens) des États membres exercent réellement sur les exécutifs nationaux.

La question du contrôle politique des exécutifs nationaux est devenue centrale alors que l’Union européenne traverse une période de mutation provoquée par les crises depuis 2008. Les évolutions institutionnelles se sont traduites en particulier par un renforcement du rôle de l’organe interétatique : le Conseil européen. À l’heure où l’Union européenne semble se déliter (Brexit, référendum hollandais, etc.) et où la France et l’Allemagne, entre autres, souhaitent refondre le pacte européen, la question de la responsabilité des exécutifs nationaux reste entière, notamment sur le terrain de l’Union économique et monétaire.
L’ouvrage s’adresse aux universitaires, aux journalistes ainsi qu’à toute personne s’intéressant aux institutions de l’Union européenne.

Christophe Geslot est enseignant-chercheur en droit public à l'université de Franche-Comté et directeur du Centre de recherches juridiques (CRJFC).

Au commencement était l'action

Couverture du livre

Saisir l'évolution d’une époque ou d’un moment de crise, non plus par les événements qui la jalonnent ou les personnalités qui la dominent, mais par des notions ou concepts sensibles qui font figure de « marqueurs » de changement d’époque : tel est le projet à l’origine du présent ouvrage.

Les termes "Kraft" (force) et "Energie" ont connu en Allemagne autour de 1800 une fortune sans précédent, présenté une grande variété de formes et fait l’objet d’un transfert depuis les sciences dites « dures » vers un vaste champ métaphorique s’étendant à de nombreux domaines tels que l’histoire, la politique, la philosophie de l’histoire, la littérature ou les beaux-arts. Marqueurs de modernité, ces mots deviennent les mots-repères de toute une génération, révèlent une crise identitaire allemande et métaphorisent le moteur d’une évolution.

Bénédicte Abraham est maître de conférences en langue, littérature et culture allemandes et rattachée au laboratoire des sciences historiques (LSH). Ses domaines de spécialité sont la littérature de langue allemande (XVIIIe-XXe siècle) et l'histoire des idées (XVIIIe).

Portrait d’un spiritualiste en penseur social Joseph-Marie de Gérando (1772-1842)

osages

Comment le spiritualisme, philosophie de l’intériorité, a-t-il pu s’ouvrir au social ? C’est ce paradoxe que le présent livre cherche à décrire et à expliquer à partir d’une étude de l’œuvre encore mal connue de J.-M. de Gérando (1772-1842).

La réflexion – [Notes sur Deleuze]

couverture fond vert clair

La présente livraison principalement articulée autour du thème de l’agré­gation de philosophie, la Réflexion, propose des angles d’approche qui font se côtoyer des chercheurs issus d’horizons bien divers qui tentent l’exercice à partir de leur angle de recherche propres.

L’intérêt est de d’orienter la quête problématique du nécessaire classicisme académique vers la recherche ac­tuelle.

Voyages en démocratie (volume 1)

Couverture du livre

Ce premier volume s'intitule Regards français sur le processus démocratique

Quatrième de couverture :

Comment comprendre le temps démocratique qui est le nôtre, temps de troubles et d’angoisses ? Quelle articulation peut-on concevoir entre la défense du droit des individus et la nécessité d’une contrainte collective ? Comment organiser la participation du citoyen en régime démocratique ? Quelle représentation de la souveraineté du peuple dans nos sociétés démocratiques toujours menacées par une dérive oligarchique ?

En choisissant ici de considérer le fait démocratique comme un fait social total des sociétés modernes nous montrons que la démocratie est un régime fragile en ce que, faisant une large place à la diversité sociale, elle reste hantée par le fantasme de l’Un des sociétés religieuses. Ainsi le totalitarisme a-t-il été et reste-t-il l’adversaire de la démocratie. Ultime avatar, cette démocratie produit une humanité nouvelle tentée par le conformisme, par la sécurité obtuse de l’idéologie ou par le vertige de l’insignifiance. Nous embarquons alors pour un voyage en démocratie qui se fera en trois étapes. Dans ce premier volume, nous voulons identifier la syntaxe des sociétés démocratiques : la liberté et l’histoire comme fondements épistémologiques de la démocratie, la dynamique démocratique, la démocratie contestée par le totalitarisme et la démocratie malmenée par la tentation de l’insignifiance. Pour mieux comprendre la fragilité démocratique autour de ces quelques questions essentielles, nous mettrons en perspective quatre penseurs français du fait démocratique : Benjamin Constant, Alexis de Tocqueville, Raymond Aron et Marcel Gauchet.

Nous souhaitons mieux apprécier notre démocratie contemporaine, sortir du brouillard où nous sommes plongés par une double approche philosophique et historique. Le deuxième volume, qui sera une topique, s’efforcera d’élaborer le lexique démocratique. Enfin, le dernier volume reviendra sur le lien substantiel qui existe entre la démocratie et l’éducation.

Pierre Statius est maître de conférences, habilité à diriger des recherches à l’université de Franche-Comté. Il a notamment publié Le Réel et la Joie, Essai sur l’œuvre de Montaigne, De l’Education des Modernes. Il poursuit actuellement ses travaux dans le domaine de la philosophie politique.

SEMEN 41 : L'énonciation éditoriale

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Quelle part l’édition prend-elle au format, à la structure et à la teneur des textes publiés ? Les six contributions du numéro répondent à cette question à partir de deux conceptions divergentes et complémentaires, esthétique et communicationnelle, de la notion d’énonciation éditoriale.

La Nuit des morts-vivants

Première de couverture du livre

La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead, George A. Romero, 1968) a suscité de nombreux écrits et interprétations, d’ordre notamment sociopolitique. Face à la complexité de l’œuvre, pourtant, il importe désormais de renouveler les axes de l’analyse.

Le présent ouvrage aborde donc le film à l’aide d’un large éventail de cadres épistémiques : esthétique du cinéma, histoire des formes et des techniques, études postcoloniales, histoire culturelle, etc. Autant d’approches qui font émerger des problématiques originales : que voit-on, à relire Alberti, au travers de ces fenêtres que les personnages veulent barricader ? comment le remake réalisé par Tom Savini en 1990 éclaire-t-il l’imaginaire de son modèle ? comment la question noire s’inscrit-elle dans la représentation ? jusqu’à quel point peut-on parler de résurrection à l’endroit des morts-vivants ?

Volume publié sous la direction de Barbara Le Maître, professeur d’études cinématographiques à l’université Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense. Avec des contributions de Bruno Nassim Aboudrar, Adrienne Boutang (université de Franche-Comté), Teresa Castro, Anne Goliot-Lété, Martin Goutte, Julia Hedström, Barbara Le Maître, Jessie Martin, Gilles Menegaldo et Jennifer Verraes.

En direct n°264 – Dossier « De nouveaux angles d'attaque contre le cancer »

Une du journal

Le journal en direct consacre son dossier de mai-juin 2016 aux nouveaux angles d'attaque contre le cancer.

Également au sommaire de ce numéro : les ondes gravitationnelles ; le fléau de la manipulation dans le milieu sportif ; la restauration de voitures Voisin ; la soutenance de thèse de Colette Bourlier, 91 ans ; une présentation des ouvrages nouvellement parus Regards sur 1848 et Le monde du génie industriel au XXe siècle.

Les décors peints du château d’Ancy-le-Franc (v. 1550-v. 1630)

décors peints

Le château d’Ancy-le-Franc est remarquable en raison de ces décors peints réalisés entre les années 1550 et les premières décennies du XVIIe siècle, aussi bien par des artistes bourguignons que bellifontains, comme Ruggiero de Ruggieri et N. dell’Abate.

Blaise Cendrars ou la légende du légionnaire

Couverture du livre

« C’est peut-être un des traits les plus caractéristiques du génie que de se créer une légende », affirmait Blaise Cendrars en 1910. On a beaucoup évoqué la tendance mythomaniaque de l’écrivain, mais qu’en est-il exactement pour la période de la Grande Guerre ?

On sait que le poète, engagé volontaire dans la Légion étrangère dès 1914, grièvement blessé, sera amputé de son bras d’écriture en 1915.

Les archives montrent que Cendrars n’a pas participé à certaines batailles auxquelles il prétend avoir assisté. À partir de documents inédits et de témoignages de ses camarades de combat, sources qui permettent de rectifier de nombreuses inexactitudes couramment admises, les auteurs reconstituent le parcours du légionnaire, et révèlent la véritable identité des combattants de son escouade.

Le rétablissement des faits, notamment ceux concernant les soldats proches de Cendrars, modèles de multiples personnages imaginaires, éclaire d’un jour nouveau le processus de création littéraire et nous amène à mieux saisir la métamorphose du réel à l’œuvre chez ce grand prosateur de la main gauche.

Laurent Tatu est professeur d’anatomie à l’université de Franche-Comté et neurologue, chef du service de pathologies neuromusculaires au CHU de Besançon. Julien Bogousslavsky est professeur de neurologie, chef du service de neurologie et de neurorééducation à la clinique Valmont (Centre des maladies du cerveau et du système nerveux) en Suisse.