Découverte du CERN par les étudiants en Mesures Physiques
IUT Belfort-Montbéliard

Au cœur du CERN

Pour découvrir concrètement la physique des particules, soixante étudiants du département Mesures physiques de l’IUT Belfort-Montbéliard ont eu la chance de visiter l'accélérateur du CERN en Suisse.

Métrologie et capteurs, structures atomique et moléculaire, thermodynamique, électrochimie et chromatographie, dosimétrie clinique… Les programmes du DUT Mesures physiques et de la licence professionnelle Dosimétrie et radioprotections médicales (DORA) peuvent, de prime abord, paraître abstraits, voire obscurs, aux nouveaux étudiants. Une visite sur le terrain permet de rendre plus tangible l’univers dans lequel ils travailleront au terme de leur cursus à l’IUT, surtout si le « terrain » en question est le site exceptionnel du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire1) à Genève.

Le prestigieux laboratoire de portée internationale a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des lois de l’univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les particules fondamentales, constituants ultimes de la matière. Autour de ces particules gravitent 11 000 scientifiques originaires du monde entier qui travaillent sur des projets inouïs : par exemple, recréer le Big Bang2.

De la vulgarisation à la recherche

Depuis plusieurs mois, les étudiants ont préparé leur visite en participant à travers divers projets et évènements qui leur ont permis de mieux appréhender l’importance de ce séjour exceptionnel et d'en profiter au maximum. En février, ils ont par exemple réalisé des fiches techniques sur les instruments de mesure, puis, au printemps, une vitrine de ces mêmes instruments. Ils ont rencontré, au lycée Viette de Montbéliard, le professeur Bernard Pellequer, astrophysicien et responsable du Globe de la science et de l’innovation - Microcosm au CERN.

En septembre, la découverte du CERN était aussi l’occasion de visiter le musée de l'Histoire de la science de Genève qui présente des collections exceptionnelles d'objets scientifiques.« Le musée s'insère dans un réseau de centres de compétence en vulgarisation scientifique et contribue à une réflexion théorique dans le domaine du dialogue entre sciences et société », note Christine Bolou-Chiaravalli, coordinatrice du projet et enseignante en communication au département Mesures physiques. Pour l’enseignante, les objectifs de cette visite sont multiples. Il s'agit pour les étudiants de « mieux appréhender la physique et découvrir la physique fondamentale dans une perspective de vulgarisation. Ils verront ainsi leur motivation renforcée. C'est aussi l’occasion rare pour nombre d’étudiants intéressés par la recherche de s'y confronter ».

Voyage au centre de la Terre, puis de la Terre à la Lune

Pour comprendre les enjeux des technologies de pointe du CERN, les étudiants ont découvert plusieurs accélérateurs et expériences menées au CERN, guidés par Régine Gschwind, enseignante-chercheuse et chef du département Mesures physiques. Le synchrocyclotron (SC), premier accélérateur du CERN, construit en 1957, a particulièrement impressionné Pascal et Jean : « Le SC a permis de nombreuses avancées dans le domaine médical : miniaturisation des pompes à vide, développement de l’imagerie. » Sacha s'émerveille également  : « Le synchrocyclotron n’a jamais bougé depuis son installation et est aujourd’hui ouvert à la visite, avec une présentation fantastique qui lui redonne vie. Dans la salle où il se situe, j’ai découvert entre les portraits des principaux fondateurs du CERN, le NeXT Cube, un appareil utilisé par Tim Berners-Lee pour créer le World Wide Web au début des années 1990 ! »

Tout aussi stupéfiants, Atlas, un détecteur situé à 100 mètres sous terre et pesant 7 000 tonnes, qui sonde les particules fondamentales, et le CCC (salle de contrôle du CERN), où un informaticien a expliqué aux étudiants le processus d’accélération des particules, de l’injection à la collision. Les yeux scrutant l’espace, ils ont également découvert la collaboration AMS (Alpha Magnetic Spectrometer) dont l’objectif est d’installer sur la station spatiale internationale ISS un système de détection et d'identification des particules cosmiques. Quant à Christelle et Simon, ils ont été particulièrement intéressés par le laboratoire de dosimétrie : « C'est le lieu où les appareils de mesure de dose sont testés et étalonnés. Grâce aux caméras, le personnel contrôle les dosimètres des agents du CERN ainsi que tous les appareils de dosimétrie. »

Cette visite au CERN était enfin l’occasion de prendre connaissance des stages ou du programme d'été que le prestigieux laboratoire propose aux étudiants qui peuvent ainsi passer une partie de leur formation dans un environnement international et pluridisciplinaire.

  1. L’acronyme désignait auparavant le Conseil européen pour la recherche nucléaire, organe provisoire créé en 1952 et en charge de constituer l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire qui voit le jour en 1954. Si le Conseil a été dissous, son acronyme a été conservé.
  2. Le Big Bang est le moment supposé de la naissance de l'univers, il y a 13,7 milliards d’années.

Contact

Régine Gschwind
chef du département Mesures physiques
regine.gschwind@univ-fcomte.fr

Christine Bolou-Chiaravalli
enseignante en communication
christine.boulou-chiaravalli@univ-fcomte.fr

Pour en savoir plus sur le CERN
http://home.cern/fr

IUT Belfort-Montbéliard

une salle du CERN
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