Portrait de Marianne Blanchard
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

Des affiches de concert devenues objets d'art

Véritable invitation à la curiosité, le festival «Papiers raclés : rock poster art#2», met sur le devant de la scène musique et arts graphiques alternatifs. Il a lieu en ce moment et jusqu’au 30 novembre à Besançon.

Le Club de gym, comme son nom ne l'indique pas, est une association qui a fait des cultures « inhabituelles » sa spécialité. Elle s'est donné pour objectif d'inciter le public à sortir des sentiers battus et à s'intéresser à autre chose qu'aux standards musicaux et graphiques habituellement diffusés par les médias.

A l'origine de cette association : Marianne Blanchard, une étudiante qui a terminé l'été dernier ses études à l'UFC, deux masters en histoire de l'art en poche. Ce sont justement ses travaux de recherche sur la production sérigraphique liée aux cultures punk, rock, indus et grunge qui lui ont donné, en 2011, l'idée d'organiser l'évènement « Papiers raclés : rock poster art ». La deuxième édition de ce festival protéiforme, qui cumule expositions, concerts, ateliers, rencontres et projection de documentaires, se déroule actuellement.

C'est l'occasion de découvrir deux mondes étroitement liés : celui des musiciens de la scène underground et celui des sérigraphes qui réalisent leurs affiches de concerts, « l'un offrant à l'autre un visuel qui chatouillera la rétine de l'auditoire avant que la scène ne lui courbe l'oreille », comme l'écrivent les organisateurs.

La sérigraphie est une méthode artisanale et conviviale. Chacun pourra s'y essayer lors d'une initiation orchestrée par les alchimistes de l'atelier Superseñor, le 28 novembre, à la maison internationale de la cité Canot, de 18h à 20h.

Dans le même esprit, les étudiants de l'Institut supérieur des beaux-arts (ISBA) ont collaboré avec Christian Gfeller, du duo de sérigraphes Re : Surgo ! (ex-Bongoût) pour créer l'atmosphère visuelle liée aux concerts organisés le jour du vernissage, le vendredi 16 novembre. A cette occasion, Didier Maiffredy, spécialiste de la scène graphique rock américaine, propose une conférence au café international, à 17h30. La Rodia accueille ensuite, à 20h30, Thierry Raumschmiere, Petula Clarck, NED et Magnetix en concert.

Ces sérigraphies, ainsi que celles du collectif Bongoût, resteront exposées dans plusieurs lieux (maison internationale, bar "les passagers du zinc" - PDZ et restaurant Seize) jusqu'au 14 décembre.

Plusieurs documentaires inédits sur les arts graphiques liés au rock et sur les groupes indépendants qui parviennent à faire carrière sans passer par les grands médias sont également projetés à l'occasion de ce festival.

L'initiative est encouragée, entre autres, par l'Université de Franche-Comté et par le CROUS, via les financements du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) et les bourses Cultures

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