L’apprentissage des langues comme vecteur de communication
Entre mise en situation professionnelle et pratique des langues étrangères, les étudiants en 2ème année de DUT Techniques de commercialisation de l’IUT de Belfort-Montbéliard ont organisé un salon du tourisme international.
En DUT Techniques de commercialisation (TC), la maîtrise d’au moins deux langues étrangères fait partie des compétences transversales que doivent acquérir les étudiants. Outre l’anglais en première langue, les étudiants peuvent choisir l’espagnol ou l’allemand en deuxième langue. De nombreux étudiants effectuent d’ailleurs leurs stages, voir un semestre d’études, en Espagne, en Allemagne, en Roumanie ou au Canada.
L’enseignement des langues vivantes reposent sur des activités classiques – appliquées au champ professionnel – comme les études de documents audio, vidéo et articles de presse, les présentations orales, résumés ou synthèses de documents, la recherche documentaire… Mais pour diversifier et agrémenter les activités, et surtout avoir une pratique la plus proche possible du contexte professionnel, les enseignantes d’anglais (Lisa Mauvais), d’espagnol (Anne-Christine Gaber) et d’allemand (Susanne Garabedian) organisent chaque année des activités, voire des événements à l’échelle du département TC, pour que les étudiants renforcent leur capacité à interagir en langue étrangère dans un environnement professionnel.
Création d’événements autour des langues étrangères
L’année précédente, c’est un journal télévisé polyglotte qui avait été organisé par et pour les étudiants en 2ème année de DUT. Cette année, c’est à la création complète d’un salon du tourisme que Marie, Chloé, Marie-Amélie, et leurs camarades de 2ème année de DUT TC, futurs professionnels de la relation client, ont dû se consacrer. Et les clients potentiels pouvaient se montrer parfois intimidants puisqu’il s’agissait de leurs collègues de 1ère année ! « Ce projet a plusieurs facettes, explique Lisa Mauvais. Il y a bien sûr le fait d'utiliser une langue étrangère dans un contexte pratique, de jouer un rôle professionnel. Mais c'est bien également que ça ne soit pas toujours avec le prof que les étudiants interagissent. »
Le programme pédagogique national (PPN) du DUT TC précise en effet que « l’étudiant doit être capable de développer en anglais les compétences suivantes : collecter l’information, l’analyser et décider ; mener une activité professionnelle ; travailler en équipe ». Pour la 2ème langue vivante de spécialité, l’étudiant doit être capable de « comprendre un document professionnel ou général (écrit /oral) ; communiquer à l’écrit comme à l’oral ; acquérir les outils pour faire une présentation orale ; acquérir les outils pour interagir dans une situation professionnelle ».
Rédaction de CV et de lettre de motivation, mais aussi de correspondance professionnelle, préparation à l’entretien d’embauche, conversation téléphonique, animation de réunion, gestion de projets… les champs d’utilisation professionnelle des langues vivantes sont nombreux. Tout au long de l’année, et toujours tournées vers l’usage professionnel, les enseignantes de langues font également travailler les étudiants sur les thématiques techniques liées à leurs futurs secteurs d’emplois : gestion, économie, marketing, commerce, négociation, interculturalité… et par le biais d’activités concrètes : création publicitaire, conférences, jeux…
Quelle est la destination de vos rêves ?
Le salon international du tourisme 2019 du département TC est donc une mise en situation à la fois professionnelle et ludique : « nous avons voulu créer un projet qui leur plaisent et qui soit en lien avec leur formation, poursuit l’enseignante d’anglais, et surtout pour que l'apprentissage de la langue devienne lui-même un vecteur de communication et non une fin en soi. C'est aussi l'occasion de faire travailler les étudiants de 2ème année avec ceux de 1ère année. C'est bien de pouvoir impliquer tout le monde dans un projet commun et interactif. »
Les étudiants de 1ère année, clients potentiels, avaient un large choix de destinations, plus attractives et paradisiaques les unes que les autres : Cuba, Brésil, Japon, Colombie, Europe... Aux quatre coins du monde, un merveilleux séjour les attendait ! Et cette attractivité, c’était justement la mission confiée aux organisateurs du salon. « Nous devions présenter un pays en proposant plusieurs types de voyages : un voyage économique, un voyage écologique, un voyage humanitaire, précise Marie Courtois, étudiante en 2ème année. Pour chacun, il fallait proposer des activités différentes : par exemple, pour le voyage écologique, sauver des coraux, nager avec des tortues… »
Au-delà des paysages de rêves et des activités pittoresques ou insolites, ce sont bien leurs compétences en négociation, en langues, en communication qui devaient faire la différence dans le choix final des clients. « Nous devions également créer des supports visuels, poursuit l’étudiante, une mise en scène et même avoir des compétences culinaires puisque nous avons réalisé un cocktail (sans alcool) pour avoir l'impression d'être déjà là-bas ! » Sans oublier leurs connaissances en psychologie sociale de la communication qui permet d’identifier et d’analyser les différentes situations de communication : « il s’agissait de bien présenter le voyage de manière à susciter l'envie, poursuit Clara, sa collègue, de comprendre les besoins du client, de trouver le voyage qui correspond à ses attentes en fonction de ses goûts, de son budget. » Un salon international du tourisme fictif, certes, mais avec une envie bien réelle de proposer des destinations de rêve !