Ce vendredi 1er avril, TEDonnées organisait sa troisième journée d’étude sur la thématique suivante : Fake news et crédibilité de l’information publique, le regard des technologies de la langue.
Cet évènement réalisé en partenariat avec l’université de Franche-Comté était l’occasion de croiser les regards des représentants de différents secteurs (médias, industries, chercheurs) sur le sujet des Fake News et les solutions actuelles issues des technologies de la langue. Elle est organisée par l’équipe en Traitement Automatique des Langues du laboratoire CRIT de l’université de Franche-Comté.
Durant cet après-midi, les intervenants ont pu exposer leurs connaissances sur différents sujets. Catherine Tessier, Référente intégrité scientifique et éthique de la recherche de L’ONERA a ouvert la conférence sur les manquements, les causes et les remèdes du travestissement des faits scientifiques.
Aujourd’hui, l’université de Franche-Comté recense environ 900 chercheurs et 666 doctorants ce qui représente une myriade d’articles publiés chaque année. Nous mettons donc un point d’honneur à préserver l’honnêteté intellectuelle qui fait de notre institution, une université de progrès et d’excellence.
Cyril Labbé, Maître de conférence à l’université de Grenoble Alpes est intervenu afin de nous parler des systèmes de détection automatique de fausses publications scientifiques. Afin de lutter contre la diffusion des intox, des algorithmes ont été générés pour débusquer les articles frauduleux. Ces nouvelles méthodes développées par des experts en technologie de la langue révèlent le côté obscur de la publication scientifique et alerte sur la nécessité de mettre en place de tels outils de détection automatique de vraies/fausses publications.
Justine Simon et Magali Bigey, maîtres de conférence au laboratoire ELLIADD de l’université de Franche-Comté, nous ont apporté les éléments de compréhension sur l’analyse de discours au service de la réception de l’information par l’image. La prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux est devenue un enjeu démocratique majeur pour nos sociétés. Elles nous expliquent que la crédibilité de ces intox joue sur l’émotion, l’intuition et l’immédiateté numérique, ce qui rend leur détection de plus en plus compliquée.
À l’université, nous avons fait de la lutte contre les fake news une bataille de tous les jours. Notre partenariat avec TEDonnées témoigne de notre volonté à sensibiliser les étudiants, personnels, chercheurs, doctorants et enseignants sur la dangerosité de la propagation des fake news. Il est de notre devoir de nous informer correctement et de veiller à conserver notre honnêteté intellectuelle.
Il incombe à chacun de vérifier les sources de l’information et de redoubler de vigilance, notamment face à l’importance du flux. La communauté universitaire, diffuse par des canaux divers et facilement accessibles le résultat de travaux de recherches et d’informations vérifiées, alimentant le débat dans le respect de l’intégrité scientifique et de l’éthique de la recherche.