GTE : génie thermique et énergie ou globe-trotteuse énergique ?
Céline Bout est une ancienne étudiante de l’IUT de Belfort-Montbéliard. Sur son CV : un DUT Génie thermique et énergie, bientôt un doctorat sur les énergies renouvelables, et une belle aventure en Europe du Nord. Aventure qui est loin d’être terminée, car, de l’énergie, elle en a à revendre !
Le goût pour les pays du Nord est venu à Céline par la littérature et la mythologie celtes : « Je n’étais jamais allée au Royaume-Uni mais j’espérais aller un jour découvrir l’Écosse, voire y étudier. C’est quand j’ai vu cette possibilité de stage en Écosse qu’offrait le DUT GTE que j’y ai pensé de plus en plus sérieusement. » Quant à l’attrait pour les énergies renouvelables, il a toujours été présent : « J’ai toujours eu envie de faire quelque chose de positif pour l’environnement, de limiter l’impact humain sur la nature. Que ce soit en biochimie, en biologie marine, ou après, dans le secteur technologique, ça a toujours été dans l’optique de "production intelligente". Le secteur des énergies renouvelables est apparu comme une évidence. »
Après son bac S option physique-chimie, Céline choisit d’abord la fac1, mais s’oriente ensuite vers un cursus doté d'une plus grande dimension pratique, le DUT GTE, qui associe à la fois son goût pour les énergies renouvelables, en particulier l’éolien, et la possibilité de faire un stage international. « Je n’avais jamais vécu à l’étranger et mon niveau d’anglais était assez bas. Mais je voulais l’améliorer parce que l’international m’attirait beaucoup : le DUT GTE combinait donc tous les aspects que je recherchais : les énergies renouvelables, l’anglais, l’international et l’ingénierie. » En 2005, c’est à Édimbourg, à la Napier University, que Céline passe ainsi ses trois mois de stage de 2e année de DUT. Diplôme en poche, elle décide de rester à Édimbourg pour continuer à apprendre l’anglais, sans savoir exactement quoi faire : « Je voulais voir quelles portes le stage allait m’ouvrir ». Elle travaille un an pour économiser et reprendre ses études, toujours orientées vers l’international et l’environnement, à la Napier University. En 2008, elle obtient un bachelor with honors (bac + 4). Mais la crise économique rend difficile l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Elle réussit à rester en Écosse grâce à un petit boulot, puis reprend le chemin de l’université pour obtenir en 2010 un master, toujours dans le domaine des énergies renouvelables et toujours à Édimbourg, à Heriot-Watt University.
Une aventure entre la France et l’Europe du Nord
Locogen, toute nouvelle société édimbourgeoise dans le domaine éolien, embauche Céline, sa première employée. Pendant trois ans, elle a pour missions le développement de projets éoliens et la cartographie des projets. L’envie de revenir en France se fait alors sentir et c’est en 2013 à Lyon, dans un bureau de développement de l’entreprise espagnole Gamesa (un des leaders de la production éolienne), qu’elle pose un temps ses valises… mais seulement trois mois, car, une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, sa candidature pour la thèse à laquelle elle avait postulé quelques mois auparavant est retenue. « Il s’agit de recherches portant sur l’aspect social de l’éolien : comment améliorer la communication avec les populations qui vivent près des sites et les différents acteurs du milieu. » Depuis 2014, elle est ainsi doctorante à l’université de technologie du Danemark (DTU), située au nord de Copenhague. En juillet, elle soutiendra sa thèse, qui a pour titre provisoire : « Transition to decentralised energy technologies and its impacts on the local scale – Developing a comprehensive multi-scalar approach to energy planning ». En parallèle, elle travaille depuis l’automne dernier à la Queen’s University Belfast (QUB) en Irlande du Nord, avec son cosuperviseur de doctorat.
De passage en Franche-Comté et à l’IUT
Si Céline Bout vit actuellement à Copenhague et se rend de temps en temps en Irlande, Belfort, où vivent ses parents, et l’IUT ne sont pas si loin. Contactée par Karine Nadler, enseignante en anglais, pour la Quinzaine internationale qui a eu lieu en novembre 2017, Céline est revenue à l’IUT pour rencontrer des étudiants en DUT GTE : « C’est grâce à l’IUT que je suis allée en Écosse, ça me paraissait donc naturel de partager mon expérience avec les étudiants actuels. Je suis très contente d’avoir participé. Ils m’ont posé des questions assez spécifiques sur les études à l’étranger, sur les parcours : ils semblaient avoir déjà effectué des recherches sur cette possibilité. Ils m’ont également posé des questions sur les débouchés dans le secteur de l'éolien. » Partager, entrer dans le réseau GTE, c’est important : « J’ai gardé quelques contacts de ma promo et de la suivante, surtout avec ceux qui sont allés à la Napier University, et notamment grâce aux réseaux sociaux. Il y a une sorte de lien invisible : même si on n’est pas de la même promo, on connaît les mêmes lieux, les mêmes entreprises. » Et avoir fait la connaissance des étudiants des promos 2018 et 2019 lui a forcément rappelé sa vie d’étudiante : « Si je pouvais rencontrer celle que j’étais à l’époque, je lui dirais de prendre confiance en elle. C’est ce que je dis aux étudiants actuels : s’exprimer, profiter de cette période de la vie, développer leur curiosité, ne pas avoir peur de poser des questions. »
Céline Bout soutiendra sa thèse de doctorat cet été. Et après ? Copenhague est une ville qui offre beaucoup de possibilités et qui s’adapte aux différentes nationalités, mais Céline reste ouverte aux propositions quel que soit le pays. « Ce sont les énergies renouvelables et l’international qui motiveront mes choix plus que le pays lui-même. Mais si je reste au Danemark pour le travail, je devrai faire l’effort d’apprendre la langue de façon plus approfondie ! »
- Avant d’obtenir son DUT GTE, Céline a également préparé un DEUG bio physico-chimie à Strasbourg, puis a commencé une licence en biologie marine à Lille.
Contact
Secrétariat du département GTE
dut-gte-belfort@univ-fcomte.fr
Karine Nadler
enseignante d'anglais en GTE
karine.nadler@univ-fcomte.fr