Faciliter l’accès aux données de la recherche
L'OSU THETA met au point un outil pour améliorer le classement et la gestion des données scientifiques, quelles qu'elles soient, et pour les mettre à disposition sur internet.
Pour l’essentiel stockées sur disques durs, voire sous format papier, les données issues de la recherche méritent d’être mises en valeur, et leur classement, à l’heure du Big data et de l’Open data, d’être dépoussiéré. Ce constat cache en réalité de grandes disparités selon les laboratoires et les disciplines, et témoigne de cultures différentes en matière de gestion des données. L’enjeu d’une gestion systématique et normalisée en ce domaine n’a pas échappé à Sylvie Damy, enseignante-chercheuse en informatique au laboratoire Chrono-environnement, et à Bernard Debray, ingénieur en informatique à l’Institut UTINAM, qui ont mis sur pied un programme de travail pour décrire ces données par le biais de métadonnées, les référencer et les rendre disponibles sur le net.
Le projet se développe au sein de l’OSU THETA, qui, outre Chrono-environnement et UTINAM, fédère des laboratoires en Franche-Comté et en Bourgogne qui utilisent dans leurs recherches l’observation au sens le plus large du terme. Il a déjà remporté l’adhésion de cinq d’entre eux, auprès de qui il demande à être poursuivi avant de s’ouvrir à d’autres participants académiques.
Avec l’aide d’une documentaliste recrutée par l’OSU THETA sur ce projet pour quatre mois, un modèle de métadonnées a été élaboré pour décrire les données de la recherche d’une manière facilement compréhensible et homogène. Il s’inspire de standards et de projets existants qu’il enrichit de nouveaux items pour un outil inédit et complet.
Titre, thème, descriptif, contexte, période sur laquelle porte l’observation et à laquelle elle a été réalisée, lieux concernés, identité des chercheurs responsables et contributeurs impliqués… les métadonnées dressent un portrait-robot de l’information déclinable à toutes les disciplines, de l’hydrogéologie à l’astronomie en passant par la physique moléculaire et l’écologie. « Le système se situe à la limite de l’Open data et permettra, selon les cas, un accès libre ou réservé aux données de la recherche elles-mêmes », explique Sylvie Damy.
En créant des interfaces locales, les métadonnées valoriseront à la fois les chercheurs, les laboratoires et les partenariats autour des projets mis en place. Le modèle est conçu pour se connecter à d’autres systèmes et prendre ainsi une envergure nationale et internationale. L’outil de saisie et de consultation des métadonnées sera développé au cours du premier semestre pour un système opérationnel dès cette année.
Article paru dans le numéro 256 de janvier - février du journal En direct
Contact
Sylvie Damy
03 81 66 62 64
Bernard Debray
03 81 66 69 28