Obésité et transplantation rénale

Cette étude a été réalisée d'après une analyse rétrospective incluant 506 patients ayant bénéficié d'une transplantation rénale dans le centre entre 2004 et 2015. L'obésité est définie, conformément à la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) par un indice de masse corporel supérieur ou égal à 30 kg/m².

Ont été pris en compte : la durée du séjour, la reprise de fonction retardée du greffon, l'infection du site opératoire, le rejet aigu, les complications chirurgicales classées selon la classification de Clavien-Dindo en analyses uni et multivariées. Ont également été effectuées des analyses de survie du patient et du greffon selon les méthodes de Kaplan Meier et des régressions proportionnelles de Cox.

Selon les résutlmats de l'étude, 71 patients étaient obèses (14%) et le suivi moyen était de 63.09 mois (59.7-66.5). En analyse multivariée, l'obésité était associée à la reprise de fonction retardée du greffon. L'obésité n'était pas associée aux infections du site contrairement au diabète, ni aux complications chirurgicales alors que les antécédents cardiovasculaiures l'étaient. L'analyse de Coix a montré que l'obésité n'était pas associée à une moindre survie des patients mais était associée à une moindre survie des greffons.

L'obésité était associée à la reprise retardée de fonction du greffon et à la diminution de survie des greffons mais pas à des complications chirurgicales. La transplantation rénale reste donc la thérapeutique à privilégier en cas d'insuffisance rénale chronique même chez les patients obèses au détriment malheureusement de la durée de vie du greffon.