Photo d'une éolienne
Ludovic Godard
Auteur 

La transition énergétique, une affaire d’économie et de droit

Passage des énergies fossiles aux énergies renouvelables, évolution des transports individuels et collectifs, nouvelles politiques publiques… La transformation des modes de production et de consommation d’énergie englobe de nombreux enjeux qui intéressent économistes et juristes. Pour développer les échanges entre universitaires, industriels et décideurs, l’UFR Sciences, techniques et gestion de l’industrie organise une série de rencontres jusqu’en décembre.

Comptant parmi les plus importants bassins industriels de France, le Nord Franche-Comté est particulièrement concerné par les enjeux de la transition énergétique. Les grands industriels comme PSA, General Electric ou Alstom sont confrontés à la nécessité d’adapter leurs activités en se dirigeant vers des systèmes dominés par les technologies non-carbonées et renouvelables.

À l’université de Franche-Comté, l’énergie est au centre de plusieurs formations dispensées à Belfort. « Mais si l’offre universitaire en recherche et formation est bien développée en ce qui concerne la technique et les sciences pour l’ingénieur, elle l’est beaucoup moins sur les thématiques économiques et juridiques », observe Vincent Bertrand, enseignant-chercheur en économie de l’énergie à l’UFR STGI et au Centre de recherche sur les stratégies économiques (CRESE).

Pour donner de la visibilité à la recherche dans ce domaine et insuffler une nouvelle dynamique, la faculté et les laboratoires CRESE et CRJFC ont lancé les Matinées de la transition énergétique, avec l'appui de la CCI Territoire de Belfort, du Grand Belfort, de la Zone atelier Arc jurassien, de la chaire Économie du climat de l'université Paris-Dauphine, et de la Vallée de l'énergie. Cette série de rencontres vise à rassembler chercheurs, industriels et acteurs institutionnels autour de ces questions. « On s’appuie sur un réseau de chercheurs et d’intervenants afin de montrer une large palette des recherches en économie et droit de l’énergie », explique Vincent Bertrand. 

Pour les décideurs, la compréhension des mécanismes de la transition énergétique est essentielle s’ils veulent être en mesure d’anticiper la réponse des acteurs des filières de la mobilité et de l’énergie. Une bonne compréhension de ces enjeux doit s’appuyer sur l’expertise des économistes et des juristes, en plus des compétences en matière d’ingénierie thermique, électrique, mécanique et environnementale. « Ces rencontres permettent de faire naître des réflexions qui n’émergent pas nécessairement si chacun reste dans son coin. Industriels et chercheurs travaillent sur les mêmes sujets, donc on se comprend tout de suite. Nous avons des approches complémentaires », ajoute-t-il.

La conférence de lancement s’est déroulée le 26 avril à Belfort. « Elle a connu un franc succès, raconte le chercheur. Les participants ont notamment souligné la qualité des interventions. » Trois autres rencontres sont programmées. En juillet, les échanges concerneront la mobilité bas carbone et le transport électrique. Habitat, chaleur et transition énergétique seront au centre de la rencontre du mois d’octobre. Le dernier rendez-vous de l’année 2018, en décembre, portera sur le nucléaire et la transition énergétique.

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