Le roi et le déshonneur des familles - Les lettres de cachet pour affaires de famille en Franche-Comté au XVIIIe siècle

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Jeanne-Marie Jandeaux

Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d’une condamnation judiciaire. C’est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu’exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l’intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d’un fils cadet, de la folie d’un neveu ou de l’adultère d’une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l’honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l’accusé.

Jeanne-Marie Jandeaux est archiviste paléographe (2008) et docteur en histoire moderne de l’École des hautes études en sciences sociales (2016). Directrice du Service commun de la documentation de l’université de Franche-Comté depuis septembre 2017, elle est également chercheur associé au laboratoire Ermes (Équipe de recherche sur les mutations de l’Europe et de ses sociétés) de l’université Nice-Sophia Antipolis où elle a exercé précédemment en tant que conservateur des bibliothèques et chargée de cours en paléographie. Ses recherches portent sur l’enfermement pour correction familiale et les conflits au sein des familles à l’époque moderne et sous la Révolution.