Deux écrans d'ordinateur avec des courbes et les mains d'une personne sur un clavier et tenant une souris.
Ludovic Godard
Auteur 
Delphine Gosset

Une salle des marchés virtuelle

Les étudiants de l’UFR SJEPG peuvent découvrir le fonctionnement des marchés boursiers grâce à un programme informatique qui leur permet de gérer un portefeuille fictif.

L’UFR SJEPG propose à ses étudiants de jouer virtuellement en bourse sur un logiciel développé spécialement à cet effet. Chaque équipe se voit allouer 40 000 € pour acheter et vendre des actions des principales places boursières dans le monde et les faire fructifier. Les étudiants peuvent se connecter sur n’importe quel support : ordinateur, tablette ou téléphone mobile, à partir du moment où ils se trouvent sur le campus. Cette salle des marchés virtuelle est ouverte de 9 heures à 17 heures, mais en dehors de ces périodes, il est possible de passer des ordres qui ne sont pris en compte qu’à l’ouverture. C’est un étudiant en informatique à l'UFC, Cédric Pétetin, qui a élaboré ce logiciel l'an dernier. Ce programme retransmet en direct d’authentiques variations des cours de la bourse et produit diverses statistiques. « Le logiciel est à la fois suffisamment simple pour ne pas parasiter la réflexion avec des choses inutiles et suffisamment complexe pour que ce soit intéressant pédagogiquement parlant », expliquent Christian At et Catherine Refait-Alexandre, les deux enseignants-chercheurs à l’origine du projet. Ceux-ci peuvent d’ailleurs, toujours dans une optique pédagogique, surveiller les mouvements de chaque équipe et leur envoyer des alertes si nécessaire. « Il est même possible de modifier les règles en cours de route, par exemple le taux de taxation sur les transactions, pour voir comment les étudiants s’adaptent », précise Christian At.

Élaborer des stratégies

La participation au jeu s’effectue dans le cadre d’un concours lancé sur une période de deux mois. Celui-ci est ouvert aux économistes (en licence, licence professionnelle et master), mais aussi aux étudiants en Administration économique et sociale (AES) et aux juristes, une telle expérience pouvant représenter une ouverture intéressante en particulier pour les spécialistes du droit des affaires. L’objectif pédagogique varie selon le niveau d’études et la filière : aux étudiants en licence professionnelle Assurance, banque, finance ou en master spécialité Droit des affaires, on donne pour but de réaliser un maximum de bénéfices. « Au début, ils vendent et achètent sans arrêt, raconte Christian At, mais très rapidement ils se rendent compte que cela peut devenir coûteux, en raison des taxes sur les transactions, alors ils réfléchissent et commencent à développer des stratégies. » Pour les étudiants en masters Banque et Chargé d'affaires professionnels, l’objectif est un peu plus élaboré : il ne s’agit plus de faire un maximum de plus-value mais plutôt de mettre en œuvre des tactiques cohérentes : « Ils doivent élaborer des stratégies de portefeuilles et doivent être capable de produire des arbitrages en fonction de la stratégie plus ou moins risquée qu’ils ont choisie. » Les étudiants ont d’ailleurs pour consigne de produire un dossier écrit qui explicite les objectifs des transactions qu’ils ont réalisées afin que les enseignants puissent évaluer la pertinence de leur démarche.

Pour les étudiants en première et deuxième année de master Économie gestion, spécialité Banque, le jeu participe même à une note globale dans le cadre d’un module d’enseignement. « C’est presque une mise en situation professionnelle », commente Christian At. Pour les autres, c’est une entrée ludique sur le monde de la finance qui ne peut que permettre de mieux le comprendre.

Contact

portrait de Christian At