Zouhair AKSIL
Cécilia Véjux
Auteur 
VEJUX Cécilia

Une application mobile pour les fans de manga récompensée aux Entrep’ 2019

Le 4 avril dernier, plusieurs étudiants de l’UFR STGI ont participé au concours des Entrep’ qui permet de valoriser des projets novateurs de jeunes désireux d’entreprendre.  Deux projets ont été récompensés dont celui de Zouheir Aksil, étudiant en master Produits et services multimédia à l'Université de Franche-Comté et son application mobile « Tsundoku », Lauréat du trophée DREAM TEAM . 

Comment vous est venue l’idée de créer une application mobile pour les fans de lecture manga ?

Il y a quelques années, j’ai découvert une application qui s’appelait « tv show time ». Cela permettait de suivre sur mobile où on en était dans le visionnage de ses séries tv. J’ai trouvé cette application géniale et j’ai recherché l’équivalent pour les lectures de manga. Je me suis rendu compte que cela n’existait pas.  Au début du Master 2, nous devions proposer un projet de fin d’études. J’avais cette idée d’application en tête et j’ai décidé de travailler sur ce projet. Il faut savoir que je suis un passionné de l’univers mangas depuis mon plus jeune âge.

A quoi sert l'application ?

Les mangas se lisent par chapitre ou par tome. Les fans lisent l’un ou l’autre, ou les deux à la fois. J’ai fait une étude auprès des lecteurs, et j’ai découvert que 55% de personnes alternent ces deux modes de lecture et peuvent perdre du temps à retrouver là où ils se sont arrêtés. Je voulais une application qui permette un déchargement cognitif : que les fans ne se perdent plus dans leurs lectures. L’application fait le job à leur place et les guide ! Je souhaitais également créer une communauté autour du manga et permettre aux fans d’échanger et de laisser des commentaires.

 Comment avez-vous travaillé sur ce projet ?

J’ai commencé le projet seul puis j’ai été rejoint par Alexia Delay  et Louis Fabbri, deux étudiants également en Master Multimédia. Nous avons commencé par référencer toutes les applications similaires existantes pour tirer tous les aspects positifs et négatifs. Puis nous avons réfléchi à l’aspect technique ; quelle technologie de programmation et quel système de base de données nous devions envisager ? C’était un long travail de réflexion mais une étape cruciale, car une fois que cela est établi, il devient techniquement  difficile de revenir en arrière. Enfin pour la faisabilité du projet, nous devions choisir quel modèle économique serait viable pour l’application et établir le plan marketing pour la lancer sur le marché.

 Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

L’aspect technique a posé quelques problèmes ; au regard de notre projet, nous avons recherché des outils de programmation adéquats et cela a demandé un long travail d’observation sur différents sites internet existants. Nous sommes allés aussi sur des forums spécialisés pour avoir des réponses concrètes sur le développement de notre application. Nous avons des bases grâce à notre formation, mais il faut parfois aller plus loin pour programmer des applications plus complexes.

Combien de temps faut-il pour développer une application mobile ?

Cela dépend du nombre de personnes qui y travaillent ! Pour ce projet, nous avons mis 1 an pour la conception et la réalisation en parallèle de nos cours, mais il reste encore une phase de test et de correction que nous devons réaliser.  Avant le lancement d’une application, nous devons vérifier sa fonctionnalité. C’est une phase plus au moins longue en fonction des retours des utilisateurs ou, dans notre jargon, les « beta testeur ». Nous espérons qu’en fin d’année 2019, nous pourrons la lancer.

D’où vient ce nom « Tsundoku »?

Alexia a trouvé ce mot japonais par hasard, et c’est une expression qui signifie : « l’art d’empiler des livres qu’on ne lit pas ». On trouvait que cette définition collait parfaitement à notre application.

Que vous a apporté l’expérience des Entrep’ ?

Les Entrep’ nous ont permis d’être suivis par des professionnels qui nous ont expliqué tout le savoir-faire pour lancer un produit sur le marché : les enquêtes marketing de terrain, le marketing digital (marketing sur le web), l’encadrement juridique du projet, le plan de financement, etc. Plus personnellement, cela a permis de confronter nos idées aux avis d’autres personnes et cela a été aussi bénéfique d’accepter la critique afin d’améliorer le projet. Le concours des Entrep’ est une bonne carte de visite pour mes expériences professionnelles futures. Je le conseille à tous les étudiants désireux de devenir des inventeurs de projet originaux !

Contact

Département multimédia - 03 81 99 46 30