Spectacle "Le Chant des voyelles"
Ludovic Godard
Auteur 
Nourhane Bouznif

Symphonie du langage

Le Théâtre et l’Orchestre universitaires ont associé leur créativité dans Le Chant des voyelles, un spectacle qui explore les subtilités de notre langue, inspiré de la comédie musicale My Fair Lady.

Tous les trois ans environ, le Théâtre et l’Orchestre universitaires se mettent à l’unisson pour produire un spectacle original réunissant les deux formations. Leur dernière production, programmée au Kursaal les 2 et 3 juin, plonge dans les curiosités du langage avec un univers inspiré de My Fair Lady, comédie musicale de 1956 adaptée au cinéma avec Audrey Hepburn dans le rôle principal. L’actrice interprète Eliza Doolittle, une petite fleuriste de Londres. Elle fait la rencontre d’un arrogant linguiste, le professeur Higgins, qui se moque de son accent cockney. La jeune femme lui demande des leçons de diction afin d’arriver à s’exprimer comme les dames bourgeoises. Au laboratoire de langue, elle devient le cobaye du professeur, qui va tenter d’en faire une véritable lady.

L’idée de monter un spectacle autour de cette œuvre célèbre revient à Loïc Sebile, qui dirige l’Orchestre universitaire depuis trois ans. « J’aime cette comédie musicale, explique-t-il. La musique est intéressante à jouer pour les musiciens ; c’est sautillant, élégant, triste, nostalgique… ». Le chef d’orchestre a confié son envie de travailler sur My Fair Lady à Joseph Melcore, animateur et metteur en scène au Théâtre universitaire. Plutôt que d’adapter la comédie musicale, ce dernier a choisi de s’inspirer des thèmes qui y sont abordés, comme l’émancipation des hommes par la parole et la culture. « En apprenant le langage, Eliza devient libre », souligne Joseph Melcore.

La science de la prononciation, c’est notre passion

Dans Le Chant des voyelles, les 17 comédiens enchaînent les saynètes comiques autour de la langue française, reprenant des textes de Jean Tardieu, Molière ou encore Raymond Queneau, et des langues étrangères. Plusieurs personnages de chercheurs en linguistique font leur apparition. Ils se livrent à de curieuses expériences – ils tentent notamment d’éduquer les Shadoks lors d’une scène totalement loufoque – et affirment haut et fort que « la science de la prononciation, c’est notre passion ! » « On voulait garder l’idée forte de la rencontre entre la fleuriste et le linguiste, précise le metteur en scène. On a repris le laboratoire du professeur Higgins, en en donnant une vision plus large, et exploré les possibilités de jeu autour du langage. »

Pendant que les comédiens s’activent sur scène, l’orchestre interprète les musiques de la comédie musicale, arrangées par Loïc Sebile pour que l’ensemble soit « plus dynamique ». Deux chansons de My Fair Lady sont reprises par Chloé Lukasiewicz, étudiante en musicologie, accompagnée par l’orchestre. Les 37 musiciens se transforment parfois en chœur ou en acteurs en interagissant avec les personnages sur scène. Pour Joseph Melcore et Loïc Sebile, l’enjeu était d’arriver à articuler la musique et les différents tableaux. « L’orchestre fait partie de la fiction, explique le metteur en scène. Le chef d’orchestre est lui aussi en blouse blanche, il fait partie du laboratoire. » L'ensemble fonctionne et on prend plaisir à retrouver les musiques et chansons entendues dans le film ou la comédie musicale. Les comédiens ont de l'énergie à revendre et il en résulte un spectacle inventif et surprenant mené tambour battant.

Contact

Théâtre universitaire de Franche-Comté
03 81 66 66 20
tufc@univ-fcomte.fr
http://www.theatre-universitaire-fc.fr

Orchestre universitaire Besançon Franche-Comté
http://oubfc.jimdo.com

Spectacle "Le Chant des voyelles"
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