L'apprentissage selon Pierre-Baptiste, étudiant en DUT Réseaux et Télécommunications
IUT de Belfort-Montbéliard

Reprendre ses études en alternance à l'IUT de Belfort-Montbéliard

Pierre-Baptiste Lefevre, 28 ans, a suivi des études en DUT Réseaux et Télécommunications par alternance à l'Université de Franche-Comté. Retour sur sa réorientation professionnelle et sa formation à l'IUT de Belfort-Montbéliard.

Intéressé par l’informatique, un domaine porteur en termes d’emploi, Pierre-Baptiste a cherché quelles formations étaient possibles. Son choix s’est vite porté sur le DUT Réseaux et Télécommunications. Parallèlement, il a effectué un stage de découverte des métiers avec Pôle emploi chez Maintenance Micro à Valdahon. L’entreprise a ensuite accepté de l'accueillir en alternance pendant ses deux ans de formation. « Le DUT R&T est proche de chez moi et il est possible de le suivre en alternance, ce qui me permet d'avoir un salaire mensuel. Le cadre pédagogique spécifique du DUT me convient mieux et me semble plus efficace, d’autant qu’il y a une certaine proximité avec les professeurs. »
« J'avais le choix entre un BTS SIO* et un DUT R&T : le premier est plus axé sur la programmation et l'informatique alors que le DUT R&T s'intéresse aux télécommunications, à la téléphonie, à l'étude des ondes... » Son cours préféré est d’ailleurs celui de Jean-Michel Bouillet sur l'administration système, domaine dans lequel le jeune homme aimerait travailler après l’obtention de son diplôme.
Yannick Vuillemin, responsable de l'apprentissage et professeur agrégé en mathématiques, ajoute qu'en DUT, « par rapport au BTS qui prépare au brevet de technicien et non à un diplôme universitaire, il y a des matières qui permettent éventuellement une poursuite d'études : maths, physique, anglais, communication... »

Le choix de l’apprentissage

Si le choix de l'apprentissage était motivé par la possibilité d'être rémunéré mensuellement, il l’était aussi par la conviction de Pierre-Baptiste que c'est « l'un des meilleurs moyens pour un étudiant d'apprendre et de connaître le monde l'entreprise rapidement et de s'insérer dans ce monde professionnel de façon plus souple. J'ai du mal à comprendre ceux qui dévalorisent l'apprentissage. »
Le rythme est en moyenne d'un mois en entreprise et d'un mois en cours. Le passage du statut d'employé à celui d'étudiant n'est pas perturbant : « j'ai la chance d'avoir un patron très pédagogue, ouvert, qui me propose de faire beaucoup de choses et qui me lance des défis pour me permettre d'avancer tout seul, de progresser. Mon patron est un peu comme un professeur. » L'employeur et chef d'apprentissage de Pierre-Baptiste prend le temps nécessaire pour aider son étudiant. Il en est de même pour son collègue technicien : « j'ai la chance qu'ils prennent beaucoup de temps pour moi », poursuit l’étudiant. 

"Maintenance Micro" est une petite entreprise basée à Valdahon dans le Doubs. « Les trois personnes qui y travaillent aiment partager la passion de leur métier et prennent souvent en stage de découverte des élèves de 3ème du collège situé à proximité car ils ont envie que les jeunes s'intéressent à l'informatique. »

Le quotidien en entreprise

Le matin, Pierre-Baptiste arrive à 9h et travaille selon les horaires d'ouverture de l'entreprise, à raison de 35 heures par semaine : « Je rejoins le technicien à l'atelier et on fait le point sur les interventions à réaliser. Les clients sont des particuliers mais aussi des entreprises. » Les tâches sont très variées. Parfois les clients viennent pour faire réparer leur ordinateur, leur tablette ou leur téléphone. Si c'est lui qui les prend en charge, il rédige une fiche d'intervention, essaie de voir avec eux quel est le problème et s'occupe de leur matériel en fonction des priorités, de la masse de travail et de l'ordre d'arrivée des matériels. Il fait parfois des prises en main à distance pour aider les clients par téléphone. Il faut aussi gérer les projets de migration des opérateurs Internet, faire des interventions de tout type en entreprise : installer une caméra pour de la vidéosurveillance, faire des tests, rapporter un ordinateur à l'atelier pour le réparer rapidement...

 « À côté de cela, mon patron m'a proposé par exemple de réaliser une migration des services de l'entreprise d'un environnement à un autre. Ce n'était pas un test mais une vraie mission pour les services de l'entreprise. C'est cela que je trouve génial : il m'a proposé quelque chose d'énorme, un vrai défi qui n'est pas vraiment de mon niveau mais qui me pousse à réfléchir pour, au final, réussir à me débrouiller tout seul. »

Et côté cours ?

Les étudiants en alternance ont quasiment les mêmes modules que les étudiants en formation initiale. Au début de chaque période à l'IUT, les apprentis font le point avec Yannick Vuillemin sur leur période en entreprise et remplissent leur livret d'apprentissage.
Le rythme des cours en DUT est soutenu, que ce soit en formation initiale ou en alternance. Mais ce n'est pas le plus difficile pour Pierre-Baptiste : « le plus dur pour moi, explique le jeune homme en riant, ce sont les révisions. Ça fait très longtemps que je n'avais pas fait de maths, j'ai passé des heures et des heures à la BU pour rattraper mon retard et retrouver les mécanismes. »

Les études par apprentissage permettent de développer une grande autonomie et le sens des responsabilités : « quand on est dans une entreprise, il faut faire plus attention à ce qu'on fait, prendre des initiatives, respecter les délais. Il y a plus d'enjeu qu'une mauvaise note. Pour moi, l'apprentissage, c'est vraiment le meilleur moyen d'évoluer dans un domaine. C'est beaucoup plus efficace qu'un cursus uniquement théorique : en cours, on voit des notions puis on les applique en entreprise. »

 

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