L'équipe Sliding doors.
BRYAN RABINOVITCH
Auteur 
Juliette Fumey

Projet « Sliding doors » : le colloque international de clôture « migrations and networks » organisé à Besançon

L’université de Franche-Comté a accueilli du 11 au 13 juillet 2022 le colloque « Migrations and networks ». Cet événement fait partie du projet européen « SLIDING DOORS » qui a débuté en mars 2021.

L’objectif de Sliding Doors est d’analyser dans une perspective socio-historique large les processus d’intégration des migrants. Il s’agit d’appréhender ces problématiques en combinant travaux universitaires et société civile et en impliquant les habitants de 9 pays européens dans le but de fournir, à la fin du projet, des recommandations aux différentes institutions européennes.

Ce projet est porté par Fréderic Spagnoli, enseignant-chercheur au sein de l’ISTA (Institut des sciences et techniques de l’Antiquité) à l’université de Franche-Comté. En plus d’être pleinement impliquée dans la recherche cœur de ce projet, l’Université de Franche-Comté a, en particulier, un rôle de coordination générale, de communication des activités de diffusion et des aspects administratifs notamment en relation avec l’UE.

Ce projet a été classé 9ème parmi les 33 sélectionnés (sur 571 présentés), pour une durée de 18 mois, impliquant 12 partenaires issus de 9 pays associant des universités et des associations. Il a été financé à hauteur de 150 000 euros par le programme « Europe pour les Citoyens » du 1er mars 2021 au 31 août 2022 et s’est organisé en 6 étapes :

  1. Formation : à travers des webinaires et une université d’été à Besançon (juillet-août 2021), avec des sessions de formation sur l’histoire des migrations de l’Antiquité à nos jours, des routes migratoires, du travail forcé et de l’esclavage vers et à l’intérieur de l’Europe.
  1. Enquêtes sur le terrain : des entretiens avec des citoyens immigrés, des visiteurs de sites et de musées consacrés aux migrations ont été menés afin d’identifier les bonnes pratiques. Des questionnaires ont été diffusés dans les pays partenaires sur les questions de la perception des migrations, de discriminations, les processus d’intégration. C’est également plus de 200 entretiens qui ont été réalisées.
  1. Analyse des résultats par le réseau des partenaires : des débats et des présentations des résultats dans des ateliers rassemblant des propositions et des recommandations ont été organisés.
  1. Diffusion des résultats : publications scientifiques internationales mais aussi publication sur le site internet du projet, mise en place d’une exposition multimédia itinérante, une présence active sur les réseaux sociaux et une application pour smartphone. 
  1. Colloque : un événement international a été organisé à Besançon, en juillet 2022, durant lequel les participants ont validé les résultats de la recherche.
  1. Restitution et mise en application des résultats : avec la contribution des députés européens déjà impliqués, une présentation des recommandations lors de conférences de presse seront tenues dans les trois capitales du Parlement européen et à Rome.

Un colloque en guise de conclusion

Lors de ce colloque (5ème étape du projet), une vingtaine d’universitaires et de représentants associatifs se sont retrouvés pour présenter, sous forme d’ateliers, leur retour sur expérience. Dans les locaux de l’association de quartier bisontine « Miroirs du Monde » à Planoise puis à l’UFR SLHS.

Cet événement international est un résumé de toutes les actions qui ont été réalisées au cours des derniers mois. Il permet de tirer un bilan quantitatif des résultats obtenus suite aux enquêtes. Les objectifs étaient de présenter les résultats des phases d’enquêtes, de les analyser et de proposer des recommandations de bonnes pratiques. Enfin, ce colloque était l’occasion d’évoquer de potentiels projets à venir avec le réseau de partenaires européens.

Ces 3 jours de travail précèdent la présentation des résultats finaux au Parlement Européen prévue dans les mois à venir. Il s’agissait de la dernière concertation avant le rendu des conclusions à la commission sur l’immigration européenne. L’enjeu est de taille car ces conclusions d’enquêtes représentent la parole de personnes immigrées et elles doivent servir à améliorer leur quotidien dans leur pays d’accueil.

Exemples de retours suite aux entretiens et questionnaires :

Ce à quoi il faudrait remédier :

·         L’absence de documentation en plusieurs langues.

·         La difficulté à accéder au système social du pays d’accueil.

·         Les longs délais des réponses pour les personnes qui procèdent à des demandes d’accueil.

Ce qui est demandé :

·         L’accès à la double nationalité.

·         L’accès à des cours de langues.

« L’important dans ce projet c’est la double vision universitaire et associative […] L’idée d’une université ancrée sur le territoire et ouverte à l’international » Frédéric Spagnoli

Au fil des mois, un réseau s’est créé entre le milieu universitaire et associatif. Le projet « Sliding Doors », au-delà de son objectif d’analyse dans le processus d’intégration des migrants, a été un véritable levier quant au renforcement des liens entre l’université de Franche-Comté et les partenaires européens permettant de développer son rayonnement international.

Partenaires :

  • l’Institut des sciences et techniques de l’Antiquité (ISTA) comme chef de projet,
  • le département de sciences politiques et de sciences de la communication de l’université d’Oradea en Roumanie,
  • la Fondation Roberto Marini Oltre il Secolo Breve de Pistoia (Italie),
  • l’association Rede Inducar dont le siège est à Porto (Portugal),
  • l’association des Italiens « Rino Zandonai » de Tuzla (Bosnie-Herzégovine),
  • la faculté de droit de l’université de Florence (Italie),
  • la Mahatma Gandhi Human Rights Organisation de Budapest (Hongrie),
  • le Foyer de Molenbeek-Saint Jean et son musée des migrations à Bruxelles (Belgique),
  • le centre culturel  Stichting Culturissima d’Amsterdam (Pays-Bas),
  • le centre de recherche ERDISC (Equip de Recerca en Diversitat i Inclusió en Societats Complexes) de l’Université Autonome de Barcelone (Espagne),
  • l’association Miroirs de Femmes – Reflets du Monde de Besançon,
  • l’association Trentini nel Mondo de Trente (Italie).