Image du ciel
Laboratoire UTINAM
Auteur 
Catherine Tondu

Les météorites dans la ligne de mire de FRIPON

Avec FRIPON et sa centaine de caméras, les météorites sont détectées et observées dès leur entrée dans l'atmosphère.

Sous ses airs espiègles, FRIPON est un très sérieux outil d’observation du ciel attesté par le développement de son acronyme : Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network. Par l’installation de cent caméras de surveillance bientôt disséminées sur tout le territoire français, il se propose de suivre la piste des objets célestes les plus obsédants de notre imaginaire collectif : les météorites. Fragments d’astéroïdes tombés du ciel, les météorites sont avant tout un élément de compréhension de la dynamique du système solaire et de ses origines. Pas moins de 3 200 astéroïdes sont identifiés chaque mois, dont 80 à 90 sont susceptibles de croiser l’orbite de la Terre : des géocroiseurs activement surveillés en raison d’éventuels risques de collision avec notre planète.

À son niveau, le réseau FRIPON veillera à suivre les météorites dès leur entrée dans l’atmosphère terrestre, à localiser leur chute éventuelle, et dans ce cas à les retrouver rapidement pour analyser leur composition chimique avant que l’érosion n’altère ces informations, en quelques jours seulement.

L’observation aidera à comprendre comment un astéroïde est capable de parvenir jusqu’à nous et quelle est son origine. Elle renseignera à terme sur l’évolution du système solaire, et aidera à répondre à des problèmes astrophysiques comme l’origine de l’eau sur notre planète.

Les stations automatiques, fonctionnelles 24 heures sur 24, seront quatre à quadriller le ciel comtois pour ne rien perdre des événements : elles seront installées d’ici l’automne à l’Observatoire de Besançon, au lycée Xavier-Marmier de Pontarlier (25), au planétarium de Belfort (90) et à la mairie de Saint-Lupicin (39). La mise en place du réseau FRIPON est le résultat d’un programme de l’Agence nationale de la recherche française, pour un budget de 430 000 euros.

Article paru dans le numéro 253 du journal en direct de mai-juin 2014.

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Institut UTINAM
http://www.utinam.cnrs.fr

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